Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Depuis plus de deux ans le chef-lieu de la wilaya de Bouira connaît plusieurs opérations de réhabilitation de ses structures routières, voies de circulation et tissu urbain. A l'issue de ces différents chantiers, citoyens et automobilistes commencent à ressentir le changement, notamment en ce qui concerne l'embellissement des quartiers et la réalisation d'axes routiers destinés à une meilleure fluidité de la circulation.Ces nombreux projets lancés par le wali à travers la ville de Bouira et d'autres grandes agglomérations de la wilaya, dans le cadre du réaménagement urbain, de la réfection du réseau routier et de la réalisation d'espaces de détente, se poursuivent. Revers de la médaille, les travaux engendrent bruit et poussière et, en plus, des désagréments pour la circulation. Mais les citoyens, conscients et convaincus de la nécessité de ces travaux, ont fini par prendre leur mal en patience et ont désormais «intégrer» le vrombissement des moteurs des gros engins de chantier dans le bruit ambiant alors que, pour la poussière, ils se contentent de fermer glaces et fenêtres.Pour les responsables locaux, ces opérations ont une grande importance et auront une incidence certaine sur la vie des habitants de Bouira ainsi que sur l'aspect environnemental des cités et des groupements d'habitations, longtemps considérés comme des cités-dortoirs dans un environnement dénudé et dénué du moindre confort. Il s'agit aussi de rectifier les erreurs commises dans le passé en matière de planification, d'absence de planification devrions-nous dire, et d'études urbanistiques. Il y a lieu de signaler que, lors des visites au niveau de la wilaya, les esponsables du secteur de l'habitat avaient insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de réaliser des infrastructures d'accompagnement dites de proximité afin d'intégrer et de rapprocher un ensemble d'activités de services et de loisirs des lieux d'habitation.En effet, ces dernières années, pour valoriser les poches de terrain non construites, situées dans les cités, la commune de Bouira a pris en charge la réalisation d'un ensemble de terrains de sport, d'espaces verts, de terrains de jeu et de salles de soins. C'est le cas de la cité des 1 100 logements, à Draa El Bordj, de la Cité des 250 logements… Dans leur lancée, les autorités locales devraient faire preuve d'imagination et donner des noms plus beaux à toutes ces cités au lieu de ces chiffres rébarbatifs. Les mêmes décisions ont été prises au niveau des communes de Lakhdaria et de M'chedallah où des centaines de familles ont bénéficié, ces derniers temps, de terrains pour la pratique sportive. Ces projets ne pouvaient évidemment que susciter la satisfaction des jeunes et des enfants longtemps privés d'espaces où ils pourraient se distraire ou pratiquer une quelconque discipline sportive.Au vu de ces réalisations, un grand nombre de citoyens que nous avons rencontrés ont d'emblée exprimé leur souhait de voir s'intensifier de telles opérations qui devraient être élargies aux quartiers périphériques du chef-lieu. On citera à titre d'exemple les quartiers populaires de Ras Bouira, la cité Zerrouki et Ouled Bouchia qui ont très peu de telles infrastructures. Pourtant des parcelles de terrain sont disponibles et ne demandent qu'à être aménagées. Les habitants de ces quartiers n'ont d'ailleurs de cesse de réclamer aux autorités la réalisation de salles de soins, de bureaux de poste, de salles de lecture et d'antennes administratives pour la mairie. Pour l'année en cours, près de 282 sites d'habitation ont été recensés au niveau de la wilaya de Bouira, pour faire l'objet de travaux d'aménagement et d'amélioration urbaine. Et ce, dans le cadre du programme de l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Ces opérations ont nécessité la mobilisation d'une enveloppe budgétaire globale de 5,4 milliards de dinars, indiquent des sources proches de la wilaya. Parmi les projets inscrits, on cite dix opérations concernent la rénovation du vieux cadre bâti, divers aménagements et embellissement de quartiers, ainsi que la reprise des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau potable, au niveau du chef-lieu de la wilaya et des grandes agglomérations de la région telles que Sour El Ghozlane, Lakhdaria et Aïn Bessem. Ces projets cibleront une population estimée à 347 000 habitants. Les mêmes sources ajoutent que les opérations d'aménagement urbain ont été lancées au niveau de 114 sites, dont 30 sites situés dans la commune de Bouira, alors que 18 autres sites sont localisés dans des daïras de Bouira, Lakhdaria, Aïn Bessem, M'chedallah et Sour El Ghozlane qui ont été destinatrices d'autres opérations de réhabilitation de leurs habitations. Une enveloppe budgétaire de plus de 131 millions de dinars y est consacrée. Par ailleurs, nous avons appris que l'agence foncière de la wilaya s'apprête à lancer un concours d'architecture au niveau du chef-lieu, à travers lequel les différents bureaux d'étude seront invités à proposer le plan le plus performant qui sera mis en œuvre dans le cadre de la rénovation des anciens quartiers de la ville de Bouira. Parallèlement, parmi ces opérations financées dans le cadre de l'aménagement urbain, les secteurs de la culture, de la santé, de la jeunesse et des sports ont inscrit un ensemble de projets afin de rapprocher leurs activités et prestations de services des citoyens. Du côté de la Direction de la culture, on a annoncé dernièrement la réalisation d'un théâtre de verdure d'une capacité de 3 500 spectateurs au niveau de la ville de Bouira et d'un théâtre régional de 2 500 places dans la ville de Sour El Ghozlane.