Le réseau routier, sa complexité et son insuffisance se trouvent au cœur des préoccupations des citoyens, coincés au quotidien sur des routes congestionnées. L'urbanisation a rarement tenu compte de la nécessité d'édifier des infrastructures routières alors que les plans de circulation sont inexistants, ce qui provoque chaque jour une anarchie intolérable. Dans la plupart des villes du pays, le réseau existant n'est plus tout à fait opérationnel et nécessite sa modernisation ou son extension alors que les nouvelles réalisations demeurent à l'état de chantier. Certains projets qui ont été concrétisés tels que les tronçons d'autoroute, les trémies et les ouvrages d'art constituent une véritable bouffée d'oxygène pour les automobilistes. Seulement, leur soulagement est souvent éphémère vu les nombreuses défaillances et les imperfections qui caractérisent les travaux. Il est en effet très courant que des chantiers s'éternisent, avant d'être finalisés et livrés avec des défectuosités qui nécessitent par la suite des rafistolages. Revêtements à refaire, brèches à colmater et avaloirs transformés en nids-de-poule au fil de l'accumulation des tapis de bitume, c'est le constat auquel les citoyens sont habitués. Faute de planification étudiée, les tracés sont souvent aléatoires, rendant les mouvements mal aisés. Mal conçus, des plans pour la réalisation de routes et d'ouvrages d'art (c'est aussi le cas pour le métro qui tarde à sortir du tunnel et du tramway de Constantine et d'Oran) aboutissent forcément à des atermoiements et au final des résultats déplorables. Les premières pluies constituent généralement un réflecteur de la manière dont les travaux ont été accomplis, des trémies sont submergées d'eaux et des routes inondées faute de caniveaux. Quant au réseau ferroviaire, beaucoup de travail reste à faire, que ce soit pour la réhabilitation de certaines lignes ou pour de nouvelles réalisations. Encore faut-il que les projets soient en adéquation avec les besoins des usagers. R. M.