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Des bulles comme s'il… en pleuvait !
Ouverture du 3ème Festival international de la BD d'Alger
Publié dans La Tribune le 16 - 10 - 2010


Photo : Riad
Par Wafia Sifouane
C'est dans des conditions climatiques des moins commodes, sous des averses de pluie alternant avec des bourrasques de vent, que la troisième édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) a démarré, mercredi dernier. Le dallage de l'esplanade de Riadh El Feth reluisait, nettoyé par les trombes d'eau. Les chapiteaux ont eu moins de chance avec le vent. Trois ont été complètement balayés. Il ne restait à leur place que la moquette gorgée d'eau. Les organisateurs qui avaient bataillé tout l'après-midi contre les éléments croisaient les doigts et priaient que ça se calme. Il serait malvenu de devoir livrer une autre bataille contre le vent pendant la visite de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui devait inaugurer le festival.Le ciel sera clément. Une petite accalmie se fera à l'arrivée de la ministre en compagnie d'une foule impressionnante composée d'artistes et de gens des médias. Mme Toumi aura tout le loisir de s'arrêter devant des artistes avec lesquels elle échangera quelques amabilités avant d'entrer dans la bulle, un chapiteau gonflable de forme sphérique où étaient exposées des planches de l'hôte du FIBDA qui, pour cette 3ème édition, rend hommage à Ahmed Haroun, le doyen des bédéistes et auteur du personnage de M'kidech. Une série des œuvres de l'artiste, dont des planches de la Vie de Khiereddine Barberousse, le Fils du pauvre adapté de l'œuvre Mouloud Feraoun ainsi que des planches du journal satirique El Manchar présentent un petit aperçu du travail de Haroun. Au milieu de l'espace trônent quelques diplômes qu'Ahmed Haroun a obtenus dans différents festivals ainsi qu'une médaille d'honneur remise par la Turquie.La ministre prendra le temps de regarder toutes les planches avant d'aller visiter le deuxième chapiteau qui abrite une exposition collective des œuvres de plusieurs bédéistes étrangers, à l'image de Joe Sacco et de Maximilian le Roy qui ont dédié leur talent à la Palestine à travers des planches marquantes. Mais la palme d'or de la qualité reviendra sans doute à l'exposition suisse intitulée un Sommet d'images. Avec un beau nombre d'œuvres, cette exposition a réussi à accrocher le public par l'excellence des traits des bédéistes. Toutes générations confondues, les dessinateurs suisses demeurent les plus créatifs si l'on se fie aux planches exposées.Une autre exposition
regroupant les œuvres des artistes qui ont participé aux concours du FIBDA, montre le chemin parcouru et le travail accompli par cette manifestation. En l'espace de deux éditions seulement, le FIBDA a réussi non seulement à faire sortir les bédéistes algériens de l'ombre, mais a surtout permis à des jeunes talents de s'affirmer comme une relève fort prometteuse pour cet art. A voir la qualité des œuvres exposées, on ne peut que conclure que la bande dessinée algérienne se porte bien, en termes de production. Car l'édition et la distribution de la BD en sont encore au stade embryonnaire et ont bien besoin d'être développées.Après avoir fait le tour des expositions et longuement discuté avec les bédéistes qu'elle sollicitait à chaque fois qu'elle s'arrêtait devant leurs œuvres, Mme Toumi assistera à la remise des prix d'honneur de cette édition. A tout seigneur, tout honneur. Ahmed Haroun sera le premier artiste honoré et c'est la ministre qui se fera un plaisir de lui remettre sa distinction, un écusson du FBDA et une médaille. Le prix du patrimoine «Sid Ali Melouah» ira, lui, à l'artiste Redouane Assari, alias Red-One, pour l'ensemble de ses travaux. Quant au prix de la reconnaissance, il reviendra au bédéiste belge Etienne Shreder, animateur de l'atelier des professionnels au FIBDA. Shreder, ému et flatté par sa distinction, prendra le micro pour d'abord remercier la ministre et toute l'équipe du FIBDA avant d'affirmer qu'il «ne faut pas attendre que les jeunes talents algériens émergent d'eux-mêmes, la bande dessinée algérienne est là, toute prête. Ce n'est pas une affaire d'années, mais de quelques mois, quelques semaines, voire quelques jours… Les jeunes bédéistes algériens sont bourrés de talent et c'est un fait que j'ai constaté dans mon atelier avec mes stagiaires».Le bédéiste Quino devait également recevoir un prix de reconnaissance. Mais, malade et très fatigué, il n'a pu faire le déplacement et s'est désisté à la dernière minute.Les organisateurs ont par la suite convié les personnes présentes à la projection d'un court métrage d'animation produit par la boîte algérienne de films d'animation Dynamic Art de Djilali Biskri.Considéré comme le premier film d'animation algérien Papa Nzenu est réalisé par le jeune Camerounais Narcisse Yumbi invité lors des précédentes éditions du FIBDA et stagiaire de l'atelier du film d'animation organisé par Dynamic Art lors de la première édition du festival. Le court métrage est le premier d'une série qui sera prochainement réalisée et comprendra des contes de chaque pays africain. Chaque élève de l'atelier devra par la suite réaliser son propre court métrage qui sera un conte populaire et cela pour promouvoir les cultures africaines. Hélas, Papa Nzenu, le chasseur et l'antilope ne séduira guère le public de la salle Ibn Zeïdoun. Les spectateurs ont constaté d'eux-mêmes la qualité en deçà de la moyenne de cette production cinématographique. Dès l'abord, on relèvera un décalage entre la bande sonore et l'image. Les mouvements saccadés des personnages dénotent une mauvaise maîtrise de l'animation. Et pour boucher le tout, le film s'est arrêté en pleine projection pour repartir depuis le début. Le public prend son mal en patience et revoit le film, mais voilà que la projection réédite la même bourde. Excédés, des spectateurs quittent la salle. «On n'a pas idée de foirer une projection d'un court métrage de 13 minutes. Qu'est-ce que ça aurait été avec un long métrage», dira, ulcéré, l'un d'eux.Le projet de Dynamic Art est, certes, à saluer et c'est une action des plus honorables qui est à encourager. Mais dès lors qu'on décide de concrétiser le projet, l'œuvre qu'on livrera appartiendra au public et il est en droit d'exiger de la qualité. Sans quoi, il se détournera de l'œuvre et l'objectif, si important soit-il, sera raté.


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