«[…] Malgré une crise qui n'en finit pas et qui nous rive sur des questions d'urgence politique et sociale, nous gardons le cap sur notre stratégie de force de contestation, mais aussi de proposition qui n'oublie pas que la gravité des problèmes quotidiens ne nous dispense pas d'ouvrir les dossiers qui conditionnent l'avenir de la nation ; c'est-à-dire le futur de générations montantes. Il est en effet difficile de demander à un régime obnubilé par sa survie quotidienne de montrer de la disponibilité pour des dossiers qui engagent le destin historique de la nation.» Ceci est l'extrait de l'allocution introductive prononcée hier par le Dr Saïd Sadi à l'ouverture des travaux du colloque international sur la problématique de l'environnement en Afrique du Nord, qui s'est tenu hier à Alger, à l'initiative de la formation politique qu'il préside. Tout en déplorant la difficulté d'accéder à des données officielles dans notre pays, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a estimé qu'il existe une bonne part de vérité lorsque le pouvoir est accusé d'entretenir «la culture de l'opacité qui prive opérateurs et observateurs du minimum de données pour élaborer une analyse sur les dossiers concernant notre avenir collectif […] La confiscation des archives historiques, sur laquelle nous avons lancé un débat qui s'est avéré partiellement vif dans le pays, n'est qu'un exemple parmi d'autres de cette décision de déposséder la nation des repères sur lesquels elle pourrait se reconstruire.» Pour le président du RCD, la responsabilité de cet état de fait se situe également à un autre niveau, celui de l'incompétence, de la désorganisation et de manque d'intérêt pour tout ce qui a trait au moyen et au long terme. Aussi, a-t-il ajouté, la rencontre d'hier se proposait-elle de lancer le débat sur la situation de notre pays en matière environnementale «avec tout ce que cela comporte comme incidence sur notre cadre de vie et les conséquences sanitaires, économiques, géostratégiques qui en découlent». Pour animer la rencontre d'hier, des experts en matière environnementale, aussi bien nationaux qu'étrangers, se sont relayés sur la tribune en vue d'exposer leurs différents points de vue. Plusieurs thèmes ont été ainsi débattus comme «La protection juridique de l'environnement en Algérie : entre volontarisme et réalité» ; «Energies renouvelables : potentiel nord-africain et contraintes législatives» ; «Indicateur de développement durable et évaluation des politiques publiques» ; «Croissance économique et protection de l'environnement en Afrique du Nord»… M. C. La session ordinaire du conseil national du RCD s'est tenue jeudi dernier C'est dans la soirée du jeudi 14 octobre que s'est tenue, à Alger, la session ordinaire du conseil national du RCD (la troisième de l'année en cours) sous la présidence du Dr Saïd Sadi. Lors de son intervention d'ouverture des travaux de cette rencontre, ce dernier ne s'est pas départi de ses critiques à l'égard du pouvoir en place pour dénoncer ce qu'il qualifie comme étant « l'après-Bouteflika ». Selon lui, cette ère a débuté dans la mesure où «l'armée a repris les choses en main avec le départ de Chakib Khelil et de Yazid Zerhouni». Et d'évoquer une «remilitarisation des institutions de l'Etat avec la nomination du général Hamel à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN)». M. C.