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Récit d'une femme abusée
La Fille et la Mort d'Ulrike Duregger au TNA
Publié dans La Tribune le 18 - 10 - 2010

Immobile et allongée au beau milieu de la scène, la comédienne au corps inerte impose le silence et attire le regard du public qui peine à trouver une place dans la salle Hadj-Omar du TNA. Elle, c'est Paulina interprétée par la talentueuse autrichienne Ulrike Duregger ; son histoire n'est pas des moindres vu que c'est une ex-torturée. Une femme violée en plein délire émotionnel. Paulina se considère comme morte et c'est à l'écoute du titre The Death and the Maiden sur lequel son tortionnaire s'amuse à la violer qu'elle replonge avec ses anciens démons. Adapté du texte La Mort et la Fille du dramaturge chilien Ariel Dorfmann, le monodrame du même nom se distingue par sa construction complexe et intimiste.S'exprimant tantôt en allemand, en anglais et tantôt en français, la comédienne a réussi à faire fondre toute barrière linguistique, et cela grâce à son incroyable interprétation. Au son de la musique, le corps de la comédienne prend vie doucement ; perdu et limite hystérique, Paulina s'adresse à son tortionnaire un certain Shubert. Des années se sont écoulées après le terrible incident, mais peut-elle lui pardonner ? Peut-elle oublier et effacer ses cicatrices ? Paulina se lève et affronte son bourreau, un face-à-face explosif pour une femme affaiblie de l'intérieur par sa peine. Dans son délire, Paulina conviera le public à découvrir son talent de chanteuse (la comédienne est une chanteuse de jazz), mais aussi à plonger dans son personnage. Elle s'adressera aussi à son époux et ose lever un silence qui a trop duré. La comédienne vêtue de noir jouera également avec les couleurs en portant du rouge lorsque sa crise atteint son summum et du bleu une fois apaisée. La scénographie est réduite à une chaise, une nappe de pique-nique sur laquelle trônent quelques aliments et un cercle blanc où la comédienne se pose au début du spectacle. En fait, le cercle représente l'espoir ; elle défait le cercle fait avec un long drap blanc et s'étrangle avec jusqu'à en perdre le souffle. Riche en symboliques, le monodrame d'Ulrike est un message qui s'adresse à l'humanité. «Je me rappelle sa voix, sa peau, son odeur», dira-t-elle de son tortionnaire, mais pourra-t-elle nier ses maux et continuer à vivre ? Le public charmé par la prestation de la comédienne applaudira chaleureusement à la fin du spectacle, même si certains n'avaient pas compris un mot. Ayant beaucoup focalisé sur la gestuelle et la force de son personnage, Ulrike a gagné le respect des spectateurs. Par ailleurs, les conditions générales dans lesquelles s'est tenu le spectacle étaient des moins commodes (chahut et mauvais réaménagement de la salle Hadj-Omar). Certaines personnes exaspérées par ces perturbations n'ont pas tardé à quitter la salle, les plus patients auront eu la chance de rester jusqu'à la fin.
W. S.

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