Dans son bilan des 18 mois d'activité, le Premier-ministre Ahmed Ouyahia consacre un important volet au sport. Le sport de performance fait l'objet d'un intérêt soutenu. Il en est de même pour le sport dans les différents paliers du système national d'éducation. L'évaluation a, ensuite, porté, successivement, sur l'état de lieux, le sport d'élite et de haut niveau, le sport de compétition, et le football professionnel, ainsi que les voies et moyens de résorber la crise actuelle qui affecte les segments du sport national. En premier lieu, la pratique sportive doit être intensifiée dans le système national d'enseignement au niveau de tous ses paliers, de l'école à l'université. Elle doit, également, être accompagnée par une véritable relance des compétitions sportives scolaires et universitaires. Les infrastructures nécessaires existent dans la plupart des cas et doivent être créées là où elles font défaut. L'encadrement devra, également, être renforcé à cette fin. L'objectif de deux millions de licenciés dans le sport scolaire et universitaire, proposé par le secteur, est réaliste. «Le gouvernement doit, donc, réunir les moyens pour concrétiser cet objectif durant les cinq prochaines années», comme l'a indiqué le président Abdelaziz Bouteflika. Le nombre de licenciés associés aux compétions atteint 910 000 pratiquants contre 497 000 en 2007. La valorisation des jeunes talents sportifs scolarisés fait l'objet d'une attention particulière avec la création de classe sports-études mis en place dans les 214 établissements répartis à travers toutes les wilayas. Le sport de compétition a fait l'objet d'un examen approfondi par le gouvernement, de concert avec le mouvement sportif, pour dégager des solutions en vue de son développement, mais aussi, de son assainissement, et afin d'en éloigner la violence. La généralisation de la pratique sportive amateur au niveau des clubs et dans les différentes disciplines, a bénéficié de moyens conséquents, en contrepartie d'une réelle reprise de la formation des jeunes talents et de la relance des compétitions propres à ces catégories montantes. Le soutien financier par l'Etat et les collectivités locales aux clubs et le renforcement des infrastructures se sont donc appuyés sur des cahiers des charges. Concernant la mise en œuvre des orientations de Bouteflika, relatives à la professionnalisation du football, le renforcement de l'aide de l'État a été conséquent. Le chef de l'Etat a décidé que les pouvoirs publics accordent des prêts de 100 millions de dinars à chaque club professionnel constitué en société (avec un capital minimum de cent mille dinars) ou SPA (avec un capital minimum de 1 million de dinars) pour une durée de 15 ans, et ce, avec seulement 1% d'intérêt. Les futurs clubs professionnels bénéficieront chacun de la concession d'un terrain pour l'édification de centres d'entraînement et de formation, par l'octroi d'un terrain de deux hectares au prix symbolique d'un dinar le mètre carré, avec une aide financière conséquente de 80% du coût d'accomplissement. Les frais de déplacement à l'étranger pour participer aux compétitions arabes et africaines seront remboursés à hauteur de 50% par l'Etat, ce qui constitue un atout non négligeable pour les équipes qui jouent les premiers rôles Y. B.