Mais «l'édification de l'Etat de droit et la consécration de ses fondements ne se limitent pas à la mise en place d'un pouvoir judiciaire et à l'introduction de législations visant à réprimer et sanctionner les contrevenants», a fait remarquer le chef de l'Etat qui a tenu à ajouter qu'il «s'agit pour les différentes autorités et autres institutions publiques de veiller à l'application des lois régissant la vie publique, qui relèvent de leurs prérogatives, afin que la loi s'applique à tous et en toute circonstance. Il est également question, pour ces autorités, d'assumer leurs responsabilités dans la modernisation des services publics au profit des citoyens». Pour le président «la réforme de la justice n'est qu'un maillon de la chaîne d'instruments de lutte contre les fléaux sociaux et leurs manifestations au sein de la société». Cette réforme a été soutenue «par le lancement de grands projets de développement dans tous les domaines. Des projets qui profitent aux citoyens et tendent à éliminer les poches de précarité qui sont autant de causes et vecteurs de la propagation des vices et de l'accroissement du crime dans la société». Abdelaziz Bouteflika a salué, enfin, les avancées enregistrées par le secteur de la justice avant de déclarer l'année judiciaire ouverte. H. Y. Sortie de la 18e promotion d'élèves magistrats Le chef de l'Etat a présidé, en marge de l'ouverture de l'année judiciaire 2010-2011, la cérémonie de sortie de la 18e promotion d'élèves magistrats. Cette promotion, baptisée du nom du défunt Kessoul Abdelkader, est composée de 294 élèves, dont 140 magistrates, cinq magistrats militaires et trois magistrats de la République arabe sahraouie démocratique ayant tous réussi à l'examen sur 311 élèves magistrats ayant entamé leur formation en 2007. Tayeb Belaïz : «Le taux d'exécution des décisions de justice est de 94 %» Le ministre de la Justice, garde des Sceaux Tayebb Belaïz a indiqué dans son allocution à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire que toutes les affaires enregistrées en 2009 et celles du premier semestre de 2010 ont été traitées par la justice. Le ministre a précisé que le traitement des affaires présentées en justice se déroule à une cadence satisfaisante «il ne reste aucune affaire non traitée parmi les affaires enregistrées au niveau des cours et des tribunaux». Concernant l'exécution des décisions de justice, il a annoncé que le taux est actuellement de 94 %. Tayeb Belaïz a, par ailleurs, indiqué que le secteur a bénéficié de 60 nouvelles infrastructures depuis l'année 2000. Il s'agit notamment de cours de justice et des tribunaux. Dans le même sens, il a annoncé la réception de 24 cours de justice, 65 tribunaux ainsi qu'une nouvelle école supérieure de magistrature. «L'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi devant la Cour suprême» En marge de la cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire, le procureur général d'Alger a affirmé que l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi est devant la Cour suprême après le pourvoi en cassation contre l'arrêt de renvoi introduit par la défense de l'inculpé Chouaïb Oultache. Questionné sur les condamnations par contumace des ex-chefs terroristes, à savoir Hassan Hattab et El Para, le procureur général a tenu à rappeler encore une fois que les concernés ne sont pas entre les mains de la justice.