Les grandes puissances émergentes comme la Chine, l'Inde et le Brésil ont rallié Londres dans la perspective de prendre part à la réunion du G20 Finances avec en tête des priorités différentes. Ces trois pays veulent des réformes pour peser davantage sur la gouvernance des marchés financiers, en ayant davantage voix au chapitre dans des institutions comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Ce n'est pas le cas, par contre, de la Russie qui veut beaucoup plus renforcer le rôle des pays en développement. Moscou veut, en effet, s'assurer qu'il n'y ait pas une accumulation des risques, comme cela s'est produit avant la crise. L'Afrique du Sud a pour sa part indiqué vouloir « faire avancer » les discussions sur la réforme du FMI et de la Banque mondiale, deux institutions traditionnellement dirigées respectivement par un Européen et un Américain. A signaler que l'Inde s'est engagée hier à acheter 10 milliards de dollars d'obligations émises par le Fonds dans le cadre de la première émission obligataire de l'histoire de cette institution. « Je salue l'annonce par l'Inde de son intention de soutenir la capacité de prêts du FMI en achetant jusqu'à 10 milliards de dollars de titres du FMI », a déclaré le directeur général de cette institution, Dominique Strauss-Kahn, dans un communiqué. L'engagement de l'Inde intervient quelques jours après que la Chine ait annoncé son intention de participer, à hauteur de 50 milliards de dollars, à cette émission décidée en juillet et qui doit permettre d'augmenter les ressources financières du Fonds. « Cet investissement va permettre de consolider le système monétaire international en permettant au Fonds de disposer de suffisamment de ressources pour répondre aux demandes de ses membres et illustre l'engagement des autorités indiennes vers la coopération multilatérale », a ajouté M. Strauss-Kahn.