Photo : Riad Par Cherif Chériguer En résumé, Mustapha Biskri, qui a quitté le CA Batna la saison écoulée pour venir à l'USM Annaba, devrait s'engager dans les prochains jours au club de Lala Bouna où il succèderait à Abdelkader Amrani, qui a préféré rendre son tablier avant d'être prié d'aller voir ailleurs. Kamel Mouassa laisse ses crampons à un autre coach que le club recherche du côté d'Alger pour s'engager à Bordj Bou Arréridj. Assas Mokhtar, qui a été désigné à la tête de la barre technique de l'USM Blida, est en sursis. Celui qui a drivé l'équipe de l'ES Mostaganem en début de saison, avant d'être remercié au bout de quelques journées, a été fraîchement promu à Blida. Il reprend son bâton de pèlerin pour aller voir sous d'autres cieux. Deux coaches étrangers sont aussi sur la sellette, leurs présidents respectifs n'attendent que la première alerte pour les virer. Néanmoins, il reste quelques places à prendre : un club de l'Est n'a plus de coach, son driver est sur le marché. Entre licenciement et séparation à l'amiable, des clubs ont choisi de changer d'attelage. Seuls quelques clubs ont conservé leurs meneurs techniques, préférant leur renouveler leur confiance en dépit des résultats non convaincants. C'est décidemment devenu une tradition. Comme l'année dernière, le marché hivernal des transferts sera davantage animé par les entraîneurs plutôt que par les joueurs. Certains départs paraissaient inévitables. D'autres mouvements ont surpris comme à l'USM Annaba ou à l'ES Sétif. Or les résultats ne sont pas toujours responsables de ce chamboulement. Les relations internes dans les clubs sont parfois tellement tendues que des entraîneurs se trouvent eux-mêmes pris dans l'engrenage. Bien sûr, les résultats sont la raison la plus plausible, mais le plus étonnant dans cette valse, c'est que des entraîneurs ont quitté, par contrainte, leur poste après avoir, d'une manière ou une autre, rempli leur contrat avec leurs clubs respectifs. Si certains choix paraissent logiques et compréhensibles, comme récemment à Bordj Bou Arréridj, d'autres confirment l'idée que la frontière entre un entraîneur qui réussit et un autre qui échoue reste, en fin de compte, très fictive. Le changement obéit soit à des considérations d'ordre relationnel avec, notamment, des joueurs qui prennent de l'autorité au sein des clubs, soit à un rapport de force entre la direction et le banc ou encore à des affinités avec tel ou tel président de club et finalement à cette volonté de changer même au terme d'une saison tranquille. Ainsi, on peut se rendre compte que les entraîneurs bénéficient aujourd'hui d'une marge de plus en plus réduite, ce qui ajoute à l'instabilité du corps. Le jeu des chaises musicales est donc remarquable en ce début de saison. La nomination de Mustapha Biskri à la tête de l'USM Annaba vient de prolonger ce mouvement d'ensemble. Ce changement était dans l'air car Abdelkader Amrani était sur un siège éjectable. Les dirigeants, visiblement non convaincus par sa méthode, avaient déjà pensé à l'ex-entraîneur du CA Batna depuis... quelques mois, selon certaines confidences. Reste, enfin, la délicate situation de deux grands clubs algériens où le branle-bas au niveau de la direction du club laisse planer le doute quant au remplacement du coach actuel. En attendant la décision finale et l'arrivée d'un successeur, le nouveau patron technique aura du pain sur la planche. Espérons que les entraîneurs pourront exercer une saison entière. Bon courage, messieurs !