De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali «L'achat de Djezzy est une décision politique et ce sera au gouvernement algérien de décider de sa stratégie de gestion. C'est tout ce que je peux dire pour le moment à ce sujet.» C'est en ces termes, et sans plus de détails notamment sur le futur statut public ou privé de Djezzy, que le ministre de la Poste et des Technologies de la Communication et de l'Information, Moussa Benhamadi, a répondu à la question que les journalistes lui ont posée en marge de la 2ème édition du congrès international sur le développement de stratégies des technologies de l'information et de la communication (TIC) qui a lieu à Oran depuis hier. Le ministre s'est ainsi contenté de réaffirmer les propos que le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait tenus devant l'APN : l'Etat algérien était déterminé à racheter l'opérateur mobile quels que soient les obstacles. Sur la question des détournements qui se produisent dans ce secteur, l'orateur affirme que l'Etat lutte contre ce phénomène notamment par la mise en place d'un observatoire d'information pour suivre la mise en oeuvre des nouvelles technologies introduites dans le marché algérien. «Nous avons installé un observatoire avec pour mission de veiller à la mise en application des mesures prises par le ministère dans l'objectif d'améliorer et de faciliter l'accès aux nouvelles technologies.» Lors de l'ouverture de ce congrès, sous le thème «Pour une Afrique numérique», auquel de nombreuses personnalités africaines, chercheurs et spécialistes des technologies de la communication prennent part, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a réaffirmé tout l'intérêt que l'Algérie accorde à ce secteur dans le cadre des programmes du Nepad : «Dans le cadre de l'élaboration des programmes du Nepad, et en particulier de leur composante concernant les infrastructures, l'Algérie a toujours veillé à donner aux TIC un profil privilégié», a-t-il déclaré en rappelant que l'Algérie est impliquée de manière très active dans le programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PDIA) dont le document de base a été adopté à Kampala au sommet de l'Union africaine en juillet dernier : «L'Algérie, a-t-il précisé, a participé aussi au programme plus détaillé, le plan d'action africain 2010-2015, qui porte essentiellement sur les infrastructures et dont le volet TIC est particulièrement riche en projets ayant fait l'objet d'une maturation qui en ont fait des projets bancables et réalisables à court terme». En présence des ministres de la Poste et des Technologies de la Communication et de l'Information, Moussa Benhamadi, et du ministre de la Communication, Nacer Mehal, Abdelkader Messahel a estimé que «les applications des NTIC se traduisent par un impact direct sur l'amélioration de l'accès à des services sociaux de base de qualité, à une meilleure performance des appareils administratifs et économiques, en un mot, à une gouvernance au niveau national et local plus efficiente». Organisée conjointement par le ministère de la Poste et des TIC et l'Union nationale des scientifiques et des technologues algériens sous le thème «Pour une Afrique numérique», cette manifestation, qui vise «l'amorce d'une dynamique de coopération régionale interafricaine», traitera des divers aspects liés aux TIC, notamment les normes et standards en matière de TIC, les infrastructures technologiques, les moyens à mettre en œuvre pour la promotion, la création et la production du contenu, la sécurité des réseaux, les modalités et règles en vue d'une collaboration et d'une interaction entre tous les acteurs publiques et privés, le transfert de la technologie….