L'Argentine de Messi tentera de défendre son titre, aujourd'hui à Pékin, en finale du tournoi olympique qui fête ses 100 ans, contre un Nigeria également en quête d'une seconde médaille d'or après son succès de 1996, lorsqu'il s'était imposé face à... l'Argentine (3-2). Celle-ci est en fait une vieille connaissance du sélectionneur des Africains, Samson Siasia. Comme joueur, il lui avait marqué un but mais s'était incliné (2-1), au premier tour du Mondial 1994. Et comme entraîneur, mais des moins de 20 ans, il avait à nouveau connu la défaite, en finale du Mondial 2005 (2-1). Et Messi lui-même avait marqué les deux penalties de la victoire argentine. «Défendre contre Messi sera notre plus grande tâche, il faut que nous soyons près de lui et ne pas lui donner d'espaces comme nous l'avions fait la dernière fois», avance-t-il en connaisseur. Le joueur du FC Barcelone avait été élu meilleur joueur du tournoi, ce qui a de grandes chances de se reproduire aux JO. Plusieurs des joueurs présents sur la pelouse il y a trois ans se retrouvent d'ailleurs pour la revanche au Nid d'oiseau. Pour Agüero, qui a marqué deux fois en demi-finales après une longue disette, la victoire de 2005 donne un avantage psychologique à son équipe : «Nous avions battu le Brésil en demi-finales et le Nigeria en finale, donc nous avons tout sous contrôle.» Confiance partagée du côté des Super Eagles. «Non seulement on peut les battre, mais en plus nous allons gagner, lance en écho Siasia. A part nous, personne ne croyait qu'on arriverait jusque-là. Nous avons réédité nos performances à chaque match. Nous avons prouvé aux sceptiques qu'ils avaient tort et nous le ferons à nouveau.» Riquelme, le capitaine argentin, ressort trois joueurs offensifs de l'effectif adverse : Obinna, «dangereux et avec une bonne technique», Ogbuke (auteur de deux buts contre les Belges en demi-finales) et Anichebe, qui évolue à Everton. Sans oublier Odemwingie, seul renfort de plus de 23 ans. Côté argentin, le secteur offensif fourni est équilibré par le travail de sape dans l'entre-jeu Gago et Mascherano -ce dernier étant d'ailleurs le seul rescapé de l'épopée athénienne. La finale sera en tout cas physique, si l'on en juge par la puissance et l'agressivité démontrées par les deux équipes tout au long du tournoi. Les Nigérians «courent beaucoup, donc il faudra qu'on courre le double», assure Agüero. Ça tombe bien, le Nid d'oiseau aime la course.