Le RC Kouba ne s'est pas déplacé, jeudi dernier, au stade du 20 Août, à Alger, pour affronter le Paradou AC, un match comptant pour la première journée du Championnat national de seconde division. Une décision prise par les dirigeants du club suite au verdict du Tribunal international arbitral du sport, dont le siège est à Lausanne, en Suisse, rendu la veille et qui demandait à la Fédération algérienne de football (FAF) d'intégrer dans les plus brefs délais le RCK en division une. Comme la Ligue nationale de football (LNF) n'avait rien reçu, le match PAC–RCK a été maintenu et l'arbitre de la rencontre a déclaré le forfait au profit du Paradou. Si du côté du Raed, on pense déjà à «l'après-DII», puisque le vice-président du club, Kamel Oughlis, a indiqué hier que les autorités footballistiques devraient permettre au RCK de nouveaux recrutements pour évoluer en division une, au niveau de la FAF, par contre, c'est le silence radio. Son président, Hamid Haddadj, n'a pas voulu s'exprimer sur le sujet pour l'instant. Selon des indiscrétions, celui-ci entend convoquer, pour aujourd'hui ou demain, une réunion du bureau fédéral pour statuer sur l'affaire. En vérité, Haddadj veut se donner le temps qu'il faut avant de réagir. A priori, on se dirige tout droit vers la poursuite du bras de fer entre le RCK et la FAF puisqu'il est possible que le premier responsable de la Fédération décide de ne pas faire marche arrière. Devant un tel cas de figure, il est à se demander si le football national ne risque pas des sanctions en cas de «contestation» ou de non-application d'une décision du TAS. En tout cas, l'équation actuelle tourne autour de ça. En plus, si la décision du TAS n'est pas acceptée, le RCK risque d'être sanctionné pour ne pas s'être présenté au stade du 20 Août (match perdu sur tapis vert), à moins que la LNF accorde des «circonstances atténuantes» au club koubéen. Dans le cas contraire, c'est-à-dire si Haddadj accepte le verdict du tribunal arbitral, on se retrouvera cette saison avec un Championnat de division une à 17 clubs, où chaque semaine il y a une équipe exempte de compétition, comme ce fut le cas la saison dernière en division deux. En tout cas, tout cela renseigne sur la situation chaotique dans laquelle se retrouve le football national depuis des années déjà. Un climat qui ne cesse de se détériorer de saison en saison. La faillite des autorités footballistiques du pays, FAF, LNF et même TAS algérien qui s'est déclaré, lorsqu'il avait traité cette affaire, «incompétent» et s'est contenté d'émettre un avis, n'est plus à prouver. Le football algérien continue d'évoluer au rythme des contre-performances, des scandales et autres «affaires». Une véritable refonte est plus que jamais nécessaire. Sinon, on ne fera que comptabiliser les couacs et les défaites… A. A.