Elle est sur tous les fronts et incontournable dans la vie de la société. Eté comme hiver, de jour comme de nuit, la Protection civile est prête à intervenir en tous lieux et en toutes circonstances. L'abnégation de ses éléments et la passion que ces derniers vouent à leur métier sont telles qu'ils n'hésitent pas à se jeter dans les flammes et à plonger dans les eaux pour sauver des vies humaines. Le don de soi fait partie de cette corporation qui, paradoxalement, ne dispose pas de tous les moyens exigés par sa mission. Il est incompréhensible que l'on continue de considérer comme quelconque une profession dont le devoir est de préserver la vie d'autrui. Ce ne pourrait être autre chose qu'un manque de considération quand l'attirail d'un sapeur-pompier est aussi dérisoire que celui qui lui est attribué. Aujourd'hui encore, alors que la Protection civile est l'élément-clé de tout plan Orsec, elle se retrouve dans l'obligation d'œuvrer sur le terrain avec les moyens du bord. Les équipements dont elle dispose sont en totale inadéquation avec l'ampleur de sa tâche, lorsqu'il faut faire face à des calamités telles que les séismes, les incendies et les inondations. Ceux-ci (les équipements) ne sont à la mesure ni de l'envergure des villes ni de l'importance de potentiels sinistres. C'est presque à mains nues que des sauvetages sont effectués par des sapeurs-pompiers qui vont au-delà de leurs limites, jusqu'à mettre leur vie en danger. Combien sont-ils à avoir péri durant leurs interventions après des catastrophes et combien en gardent de lourdes séquelles ? Le manque de moyens a été maintes fois soulevé et continue à l'être, des responsables s'inquiètent de la légèreté avec laquelle on appréhende cette mission. Vainement, semble-t-il. Tout comme la demande d'une nécessaire formation et d'une mise à niveau des sapeurs-pompiers. R. M.