.Photo : S. Zoheir Par Samir Azzoug Le dispositif sécuritaire dans la capitale est devenu le sujet de l'heure. Après les attentats commis ces derniers jours à Bouira, les citoyens sont devenus très attentif à la présence des forces sécuritaires dans les rues, près des commissariats de police, au niveau des marchés et aux alentours des bâtiments institutionnels. Un tour dans les quartiers d'Alger renseigne sur le quadrillage de la ville en ces temps particuliers. Depuis les attentats du 11 avril 2007 au palais du gouvernement, un dispositif très important des forces de police et de gendarmerie a été mis en place. Une présence en nombre des agents de l'ordre dans les artères et placettes de la capitale est remarquée. Devant chaque institution, des policiers, arme en bandoulière, sont aux aguets. De nombreux barrages fixes ou mobiles, sujets de controverse à cause des embouteillages provoqués, sont disposés de telle sorte que la capitale puisse être fermée en un laps de temps très court. Les policiers sont présents partout. A pied ou patrouillant à bord de véhicules ou de scooters, les tuniques bleues sont visibles à tous les coins de rue. Ces derniers jours, mis à part le dispositif susmentionné, il n'y a rien de particulier. Pas de barrages supplémentaires ni de renforts en agents de l'ordre. Sauf les campagnes menées par les policiers contre les marchés informels, comme au niveau de la place des Martyrs, il ne semble pas y avoir de mesures particulières. Il est vrai qu'à la veille de la rentrée scolaire et du mois de Ramadhan, les marchés connaissent une affluence record. Dans la plupart des cas, ces lieux ne présentent pas les minima requis pour la sécurité du citoyen. Ce qui fait de la surveillance de ces endroits un cauchemar pour les services de sécurité. Devant cet état de fait, les mesures prises pour éradiquer ces marchés informels et l'anarchie régnant dans ces espaces d'échanges sont plus que nécessaires. Mais, en dehors de ces dispositions, rien ne saute aux yeux concernant le renfort des forces de surveillance. Cela veut-il dire que la capitale est suffisamment protégée ? Devant la présence massive des agents de l'ordre et l'absence de dispositif supplémentaire ces jours-ci, doit-on conclure que la stratégie de sécurisation de la ville est efficiente ? Hier, vendredi, aux environs de 12h00, les promeneurs étaient rares. Les policiers toujours présents sont toutefois moins nombreux que les jours de semaine. Près du palais du gouvernement et du siège de la Présidence, un dispositif impressionnant constitué de véhicules et d'agents de police encadre les lieux. Tout accès est sous surveillance. Devant les commissariats, des barrières et des herses protègent les accès surveillés par des agents armés et aux aguets. Au niveau du littoral, la présence des gendarmes est très importante. Au niveau de «Palm Beach», même les gardiens des parkings, pourtant sauvages, ont été sollicités par les forces de l'ordre pour contrôler les coffres des véhicules, selon les dires d'un jeune gardien. Le stationnement devant les institutions militaires ou de sécurité, pourtant toléré à certains moments sur ces espaces de villégiature, est interdit. L'application est sans recours. Il n'y a pas lieu de discuter. «Ce sont les ordres», rétorque un gardien sur place. Par ailleurs, rappelons que la police algérienne compte 140 000 agents. Et ce corps de sécurité ambitionne de recruter 16 000 nouveaux par an pour atteindre 200 000 éléments d'ici à fin 2009, début 2010. A Alger, il sont actuellement 20 000 policiers, et pour permettre un quadrillage plus important de la ville, en 2010, ce chiffre aura doublé.