Après les attentats qui ont ciblé la capitale Abdelaziz Belkhadem : “C'est un acte criminel et lâche” Après l'attentat qui a visé le Palais du gouvernement, dans la matinée d'hier, le chef du gouvernement s'est rendu quelques minutes après sur les lieux du drame. Accompagné du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Abdelaziz Belkhadem, a condamné avec fermeté cet attentat. "C'est un acte criminel et lâche, on ne peut le qualifier que par la traîtrise" a déclaré Abdelaziz Belkhadem aux journalistes présents au Palais du gouvernement. Un acte criminel -qui ne trouve aucun justificatif- commis au moment "où le peuple algérien a tendu la main et demande la réconciliation nationale". Un autre attentat a visé simultanément le brigade de la police judiciaire de Bab Ezzouar, faisant accréditer la thèse du retour aux attentats ciblés et surtout leur synchronisation, méthode utilisée par la nébuleuse terroriste Al Qaïda. Le GSPC, confirme ainsi son ralliement à l'organisation terroriste d'Oussama Ben Laden qui veut mette la région du Maghreb à feu et à sang, devenue depuis quelques temps sa cible préférée. La synchronisation des attentats va au delà du pays où sont commis les attentats. Selon les observateurs, c'est toute la région du Maghreb qui pourrait être ciblée par des attentas simultanés. Sinon comment expliquer que moins de quarante-huit heures auprès les attentats de Casablanca, au Maroc, où trois kamikazes se sont fait exploser et un autre abattu, faisant un mort et plusieurs blessés, c'est l'Algérie qui est visée. Mais les observateurs de la scène sécuritaire soulignent qu'à l'approche de chaque échéance électorale les groupes terroristes commettent leurs forfaits dans le but de médiatiser leurs actes criminels et empêcher le déroulement normal des joutes électorales. Le choix de la capitale n'est d'ailleurs pas fortuit. Le GSPC veut ainsi desserrer l'étau sur lui et ce, après la saignée qu'il a subie ces derniers jours. L'offensive de l'ANP dans les régions de Béjaïa et Aïn Defla, a, en effet, causé d'importantes pertes au GSPC. Ce dernier avait déjà frappé le mois d'octobre dernier dans la capitale en ciblant les commissariats de Reghaia et Dergana. Le procédé reste le même pour commettre le crime, les attentas synchronisés. Il est ainsi attendu que les forces de sécurité redoublent de vigilance dans les prochains jours, et que le dispositif sécuritaire soit renforcé dans la capitale.