Le football national vient d'être bouleversé par l'affaire opposant le premier responsable de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, au président de la JSK, Mohand Chérif Hannachi. Les propos tenus par ce dernier, vendredi dernier, lors d'une conférence de presse animée à Tizi Ouzou, ont ébranlé la famille footballistique algérienne. Hannachi a affirmé que Raouraoua lui aurait demandé de faire en sorte que son équipe «lève le pied» lors du match de la quatrième journée de la phase des poules de la Ligue africaine des champions, face au Ahly, qui s'est joué le 29 août dernier au Caire. Cette rencontre s'était terminée, rappelons-le, sur le score d'un but partout. La gravité de cette déclaration a laissé perplexe plus d'un. En tout cas, vraies ou fausses, de telles accusations ne sauraient rester sans suite. Une enquête s'impose. Et celui qui a tort devrait rendre des comptes devant la justice. Il est sans rappeler que Hannachi a tenu ces propos après avoir «reçu», selon les affirmations du club lui-même, la notification de la sanction de deux années à l'encontre du président de la JSK pour, apparemment, des propos diffamatoires à l'encontre des responsables de l'instance fédérale. Hannachi avait tiré à boulets rouges sur eux après avoir été «sommé» de s'acquitter des frais de transport de son équipe qui avait fait le déplacement au Nigeria, le 19 septembre dernier, pour affronter Heartland, à l'occasion de la dernière journée de la phase des poules, alors que, selon Hannachi, la FAF avait indiqué qu'elle prendrait en charge l'avion spécial. Il faut dire que cette affaire est en train d'empoisonner le début de la première édition du championnat professionnel de football. Une saison qui commence avec beaucoup de polémiques et de problèmes. On s'en souvient, il y a plusieurs jours, des informations avaient fait état d'une agression par le président du MC Oran, Tayeb Mahiaoui, contre un policier en exercice. Le concerné avait nié les faits. Dans le même registre, plusieurs rencontres, à l'image de MCEE–ESS, ont été émaillées de scènes de violence. Tout cela nécessite une réaction rapide des autorités en charge des affaires du football avant que la situation ne s'aggrave davantage. Si les amoureux de la balle ronde s'attendaient, avec le lancement du championnat professionnel, à un meilleur climat, il faut dire que ce qui se passe cette saison n'incite pas à l'optimisme. Même la sélection nationale, qui avait réalisé une prouesse extraordinaire, l'année dernière, en se qualifiant pour le Mondial, semble évoluer dans cette voie avec les deux premières contre-performances des éliminatoires de la CAN 2012. La tension existant dans le football devrait s'estomper, sinon la situation ira en s'empirant… A. A.