La dernière visite de l'envoyé spécial du président français en Algérie Jean-Pierre Raffarin a été marquée essentiellement par la relance des discussions avec les représentants du gouvernement sur le projet de la construction d'une usine Renault en Algérie. L'objectif fixé conjointement est de lancer la première voiture Renault en Algérie en 2012. Certes, à l'issue de cette visite, les détails de l'investissement n'ont pas été arrêtés. Mais, le principe entre les deux parties a convergé sur la production de 75 000 véhicules particuliers par an pour quelques modèles. Dans une première étape, il sera question de créer une usine de montage. Ce qui sera suivi dans une seconde phase par la fabrication de véhicules avec l'utilisation d'une production nationale de 40% étalée sur quatre ans. Ce sont là globalement les précisions qu'a données en marge de cette visite le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. Cependant, ces précisions sont loin d'être des indicateurs quant au démarrage du projet. Le ministre a d'ailleurs souligné que les deux parties étaient encore «loin de parvenir à un accord». De son côté, l'hôte de l'Algérie a signalé que «le dossier avançait bien», faisant état de «contacts importants» et du fait que «Renault a redimensionné son projet et redéfini un certain nombre de caractéristiques». Quelles en sont clairement ces caractéristiques que prendra en charge Renault ? La prochaine visite annoncée en 2011 pour le forum économique entre les hommes d'affaires des deux pays apportera peut-être du nouveau sur ce dossier qui a fait couler beaucoup d'encre au cours de ces dernières années, notamment sur les attentes de l'Algérie en matière de transfert technologique dans l'industrie automobile. L'Algérie a, en effet, toujours affiché son souhait de voir les travailleurs locaux bénéficier de la haute technologie française de l'automobile. Et ce, pour réussir à créer des emplois qualifiés.Dans le cas de l'aboutissement du projet, Renault devrait faire appel pour 40% de ses pièces à des entreprises locales. Ce qui pourrait encore attendre. Car, entre les déclarations de Raffarin et celles de Renault, rien n'est encore déterminé. L'intention y est Mais…Les discussions devraient donc se poursuivre. Pourraient–elles être ficelées en une année ? S. I.