élaboration d'une stratégie commune de lutte contre le terrorisme. Telle est la décision des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale(CIMO ou 5+5), réunis jeudi dernier à Nouakchott, en Mauritanie. Ils se sont également engagés à renforcer et «rendre plus opérationnelle» la coopération entre les services en charge de la lutte antiterroriste, par l'échange d'informations en rapport avec des activités terroristes, ainsi qu'à refuser tout refuge aux auteurs et aux commanditaires d'actes terroristes, selon la déclaration de Nouakchott rendue publique, à l'issue des travaux de la 13e Conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale. Les ministres de l'Intérieur des pays des 5+5, en l'occurrence l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Libye, la Tunisie, Malte, la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal, ont décidé également de coordonner leurs efforts en matière de communication pour lutter contre la propagation du terrorisme et la cybercriminalité en tant que vecteurs. Sur le volet de la lutte contre le crime organisé, les pays membres de la CIMO ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent, le trafic des stupéfiants, notamment la cocaïne et les psychotropes. Les ministres sont convenus de coordonner l'action de leurs services et d'examiner la possibilité d'étudier leur mise en réseau, pour renforcer leurs capacités techniques, professionnelles et opérationnelles. Les pays plancheront sérieusement sur des projets concrets concourant à la sécurité de l'espace maritime de la Méditerranée occidentale incluant, notamment, un projet pilote de création d'un centre de lutte contre le narcotrafic dans la région et d'étudier les possibilités de mise en réseau des responsables de la sûreté portuaire des pays de la CIMO. Concernant la lutte contre l'immigration clandestine, les ministres ont décidé de faciliter, dans la mesure du possible, la libre circulation des personnes dans le cadre légal dans les pays de la région. Ils ont convenu, dans le domaine de la protection civile, de promouvoir le dialogue et les échanges d'expériences et de mettre en place un système d'assistance mutuelle d'intervention rapide et d'organisation de secours en cas de situation d'urgence. Ils se sont finalement mis d'accord sur la modernisation, l'amélioration de la qualité de service ainsi que l'échange d'expériences, d'informations, de savoir-faire et d'expertise dans le domaine des collectivités locales. G. H.