La ville de Venise a abrité, lundi et mardi, les travaux de la 14e Conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (Cimo) avec la participation des dix pays membres du groupe "5+5", dont l'Algérie. La lutte contre le terrorisme, la circulation des personnes, ainsi que la coopération dans le domaine de la Protection civile a constitué les principaux thèmes inscrits à l'ordre du jour de cette conférence. La Conférence a réuni ainsi le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, aux côtés de ses homologues ou de leurs représentants des neuf autres pays du groupe, à savoir l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la France, Malte, la Tunisie, la Libye, l'Algérie et la Mauritanie. M. Zerhouni a souligné, que " l'Algérie œuvrera au sein du groupe 5+5 à l'amélioration des conditions de circulation, de séjour et d'établissement de ses ressortissants en Europe ". Il a également expliqué que " ce qui nous intéresse le plus, en tant qu'Algériens, c'est de chercher d'abord comment améliorer les conditions de circulation et de séjour de nos ressortissants et leur établissement dans les pays européens ". Le second point qui intéresse l'Algérie, " c'est de ne pas négliger dans la lutte antiterroriste les efforts nécessaires qui doivent être fournis par toutes les parties" pour "ne pas alimenter la matrice idéologique du terrorisme ", a-t-il ajouté. Lors de cette rencontre, les ministres ont examiné, à cet égard, les approches globales à mettre en œuvre, de manière coordonnée, pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé de manière à faire de la Méditerranée une zone de paix et de sécurité. Ils ont discuté également des actions communes en matière de lutte contre l'immigration clandestine tout en mettant l'accent sur la nécessité d'une approche qui intègre les causes structurelles de ce phénomène, notamment le développement économique et social des pays de départ des flux migratoires. Concernant les collectivités locales, les ministres se sont penchés sur les échanges de bonnes pratiques en la matière. A noter que la Commission européenne a participé à cette conférence en tant qu'observateur. Cette session a été marquée par la passation de la présidence à l'Italie après avoir été assumée par la Mauritanie depuis la dernière édition, tenue en mai 2008, à Nouakchott. Lors de cette dernière, les ministres des pays de la CIMO avaient décidé de renforcer et de rendre plus opérationnelle la coopération entre les services en charge de la lutte antiterroriste, par l'échange d'informations en rapport avec des activités terroristes. Ils s'étaient également engagés à coordonner les efforts en matière de communication pour lutter contre la propagation du terrorisme et la cybercriminalité. Sur le volet relatif à la lutte contre le crime organisé, les pays membres de la CIMO avaient réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent et le trafic de stupéfiants. Ils s'étaient également engagés à coordonner les efforts en matière de communication pour lutter contre la propagation du terrorisme et la cybercriminalité. Sur le volet de la lutte contre le crime organisé, les pays membres de la CIMO avaient réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent, le trafic des stupéfiants, notamment la cocaïne et celui des substances psychotropes. Nassima B.