De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Des transformations touchent depuis un certain temps la société et particulièrement la famille en matière d'intégration massive de la femme dans le milieu du travail. Soit par sa volonté de jouer un rôle dans la société et montrer son savoir-faire, soit par la nécessité de subvenir aux besoins de sa famille et de ses dépenses quotidiennes.Si le mode de vie groupé, où l'ensemble des membres d'une famille vivent sous un même toit a eu un effet positif sur l'éducation des enfants pour la femme qui travaille, d'autant qu'elle peut les laisser sous la garde de l'un des membres, il semble que le problème de leur garde se pose pour les couples habitant seuls et exerçant tous les deux une activité à l'extérieur. Pour ces derniers, le choix entre la crèche et la nourrice (qui est souvent une voisine) devient une obligation.Cette situation a, par ailleurs, ouvert le champ à un investissement dans ce domaine où de nombreuses personnes ont opté pour l'ouverture de crèches à cause de leur rentabilité et l'augmentation du nombre des femmes actives. Leur apparition ces dernières années s'est fait remarquer dans les grandes villes. Chacune d'elles se démarque par ses services offerts et ses périodes d'ouverture ainsi que par le prix, lequel varie entre 2 800 et 4 000 DA par mois. C'est pratiquement impossible pour une femme active d'élever un enfant sans trouver une personne pouvant assurer sa garde ou le confier à une crèche durant la journée. L'engouement des femmes est tel que, ces derniers temps, même celles qui ne travaillent pas préfèrent inscrire leurs enfants dans ces lieux dans un but de leur permettre de s'instruire et afin de s'accorder un temps suffisant pour s'occuper de leur foyer et autres tâches quotidiennes.Pour une partie de la population, ces crèches, qui ne sont pas encore bien encadrées en matière de techniques de fonctionnement, ne jouent pas encore un rôle efficace dans l'éducation et le développement des connaissances des enfants. A part l'implication des particuliers dans l'ouverture des crèches, les municipalités ont été appelées à ouvrir ce genre de structure. Un programme identique à celui de l'ouverture d'une bibliothèque dans chaque commune a été lancé pour le compte des crèches. Certaines communes ont déjà finalisé la réalisation de ces structures, mais leur fonctionnement n'a pas encore débuté pour l'instant. Dans ce même chapitre, certaines communes classées rurales se sont vu attribuer un projet de crèche, alors que la femme est très peu active dans ces régions. Au niveau du chef-lieu de la wilaya, l'ensemble des crèches opérationnelles sont gérées par des particuliers. Certaines structures viennent d'être réalisées, leur fonctionnement se fera prochainement comme d'ailleurs dans d'autres communes à l'instar de Amra, Sidi Lakhdar et autres.