Photo : M. Hocine L'OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière) de Béjaïa a transféré, à la fin du mois de septembre dernier, 1 200 logements sociaux aux commissions de daïra, chargées d'enquêter pour désigner les heureux bénéficiaires parmi plus de 22 000 demandeurs. Dans les 19 daïras que compte la wilaya, lesdites commissions épluchent les dossiers des prétendants et multiplient les visites sur le terrain pour réussir cette opération de distribution sans faire de remous parmi les populations. En matière de résorption de l'habitat précaire, la wilaya a distribué récemment une cinquantaine de logements, dont une vingtaine dans la commune de Sidi Ayad (région de Sidi Aïch), une quinzaine à Souk El Thenine et une douzaine à Taskriout (région de Kherrata). Ce programme de résorption de l'habitat précaire totalise 2 100 unités, dont 959 seront bientôt réceptionnées, alors que le reste du programme est soit en chantier, soit pas encore lancé. La rareté du foncier constitue en effet un sérieux handicap à la promotion immobilière à travers tout le territoire de la wilaya. Sur les 21 467 logements inscrits dans le plan quinquennal 2004/2009, près de 2 557 habitations ne sont pas encore lancées ou sont à l'arrêt pour des litiges fonciers. Pour le quinquennat 2009/2014, la wilaya a officiellement bénéficié d'un quota conséquent de 30 000 logements toutes formules confondues. Mais rien n'a été fait jusqu'à présent faute de terrains, argue-t-on auprès de l'administration. Si le programme d'aide à la construction rurale connaît une certaine avancée, toutes les autres formules sont quasiment en stand-by. Les 6 000 LSP (social participatif), attendus avec beaucoup d'espoir par les fonctionnaires et les salariés, sommeillent toujours dans les tiroirs de l'administration locale. «Les terrains existent partout, c'est la volonté qui fait défaut», s'insurge un promoteur privé sur les ondes de la radio locale en dénonçant la spéculation et le flou qui entourent ce dossier.