«Fadela est partie, Fadela est partie», se lamentait sa mère terrassée par la mort de sa fille. Cette fille n'est autre que notre amie et consœur Fadela Abba ravie aux siens à la fleur de l'âge (33 ans). Journaliste au quotidien El Moudjahid, la défunte, après un léger malaise entraînant une chute à son domicile lundi dernier, a été transférée à l'hôpital avant de rendre l'âme aux environs de 4 heures du matin, laissant derrière elle un mari inconsolable, notre confrère Mohamed Bouslene du quotidien arabophone El Massa. Selon ses collègues, il s'agit d'un traumatisme crânien provoqué par cette chute. A la maison de la défunte à Aïn Naadja, on pleurait Fadela, connue et aimée par tous pour son calme, sa gentillesse, sa douceur et toujours souriante. Elle faisait face à la vie tout simplement, elle qui avait fait le choix de vivre avec sa belle-famille car elle aimait être entourée. Ainsi, ses belles-sœurs ont évoqué dans la douleur son caractère conciliant, sa bonté et sa joie de vivre. Toutes la pleuraient et ne se consolaient pas de sa perte. Plus qu'«une belle-sœur, elle était pour nous une amie. Elle était aimable et adorable», disaient-elles.Fadela, qui était toujours souriante, a quitté la vie avec le sourire et la joie qu'elle distillait autour d'elle. La veille de son décès, le 28 novembre 2010, elle avait fêté son anniversaire. Notre consœur laissera une place vide dans la corporation. Beaucoup de ses collègues, hommes et femmes, ont fait le déplacement jusqu'à Aïn Nâadja pour soutenir son mari Mohamed, éploré par la mort subite de celle qu'il avait choisie et aimée. «C'était un couple merveilleux et heureux», a fait remarquer une collègue qui a ajouté qu'«elle ne méritait pas de mourir».Née à Bab El Oued, Fadela Abba avait décroché une licence en langue anglaise avant de rejoindre l'équipe rédactionnelle d'El Moudjahid en 2001, où elle avait fait ses débuts dans la page société, avant de passer à la rubrique nationale. Spécialisée dans les dossiers d'actualité, notre consœur avait notamment suivi «de près l'évolution en Algérie de plusieurs secteurs, dont ceux de l'habitat, des transports et des travaux publics. Ce dernier secteur, devenu avec le temps sa grande spécialité, elle l'avait suivi de près à travers ses grands chantiers, notamment l'autoroute Est-Ouest et le réaménagement du réseau routier algérois. Cet intérêt particulier pour les travaux publics lui avait même valu une distinction de la part des responsables du secteur», souligne un communiqué du quotidien El Moudjahid. Son journal lui reconnaît sa «disponibilité et son professionnalisme». Elle avait même «constitué en beaucoup d'occasions une source d'information pour certains collègues qui s'inspiraient de ses articles». Son dernier écrit journalistique, elle l'avait consacré «à l'équipement de l'aéroport de Beni Abbès, et elle comptait effectuer une enquête sur la prise en charge des enfants trisomiques, auxquels elle portait une affection particulière», conclut le communiqué émanant de sa rédaction.Repose en paix Fadela, tu nous manqueras mais nous garderons intact ton souvenir. B. A.