Une rencontre d'affaires regroupant quelques investisseurs algériens avec leurs homologues iraniens a été tenue, hier, à l'hôtel Mercure d'Alger. Celle-ci a été organisée conjointement par le ministère du Commerce algérien et la Chambre du commerce extérieur iranien. Plus d'une trentaine d'hommes d'affaires iraniens ont fait le déplacement à Alger pour débattre des opportunités d'investissements dans divers domaines, entre autres, la production des pièces détachées automobile, l'agroalimentaire, l'industrie du ciment, la métallurgie. Si les affaires vont bon train entre l'Iran et l'Algérie, les échanges commerciaux entre ces deux pays restent toutefois en deçà de la volonté des responsables politiques. En chiffres, le volume des échanges économiques entre les deux pays, qui s'élevaient à 100 millions de dollars en 2009, s'approche de 200 millions de dollars en 2010, dont la moitié est composée d'exportations algériennes de minerais (phosphates, mercure), le reste constituant des exportations iraniennes de voitures et de produits d'engineering. Un montant jugé très «faible», d'autant que le volume des échanges commerciaux entre l'Iran et le reste du monde avoisine 200 milliards de dollars. Même le nombre de compagnies iraniennes présentes en Algérie ne dépasse pas la vingtaine. Un constat mis en exergue par M. Hatami, responsable du commerce extérieur de Téhéran. Ce dernier a fait savoir, en marge de cette rencontre, que ce montant ne reflète guère la volonté des responsables de haut rang des deux pays d'embellir les relations bilatérales. «L'Algérie est pour nous le pays le plus important d'Afrique du Nord, un pays avec lequel nous avons signé plus de quarante mémorandums de coopération. Nos échanges économiques et commerciaux ne sont pas malheureusement à la hauteur des aspirations et nous sommes déterminés à les accroître», selon M. Hatami. S'agissant des secteurs intéressés par les hommes d'affaires iraniens, la même source a cité notamment celui de la cimenterie, la distribution d'électricité, la construction, l'agroalimentaire et les finances. «L'Algérie est un pays qui connaît de grands travaux de construction, d'où notre désir d'investir dans les cimenteries», ajoute plus loin ce responsable iranien. A propos du projet de montage de voitures que devait réaliser un constructeur automobile iranien, le directeur des relations internationales à la CACI, Kadri Saâdane, a indiqué que l'idée de ce projet était omniprésente chez l'entreprise concernée qui recherche «une présence à long terme en Algérie». Par ailleurs, une importante délégation d'hommes d'affaires algériens se rendra en Iran durant le premier trimestre de 2011 pour discuter d'éventuelles opportunités d'affaires entre les deux pays. S. B.