Photo : Riad Par Ali Boukhlef Cela fait exactement un demi-siècle que l'Organisation des Nations unies avait adopté une résolution, dite 1415, accordant l'indépendance aux peuples coloniaux. Le texte, adopté le 14 décembre 1960, avait permis à 80 pays de recouvrer leur indépendance. La date, très symbolique, ne passe pas inaperçue, du moins en Algérie. Le ministère des Affaires étrangères organise, les 13 et 14 du mois en cours, un colloque international dédié à cette question. «Nous voulons célébrer, à notre manière, cet évènement», a indiqué, hier matin, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines au cours d'une conférence de presse. Cette célébration se fera en parallèle avec celle qui se déroulera au siège des Nations unies à New York, a-t-il rappelé.Selon lui, plus de 200 personnalités du monde entier seront au rendez-vous d'Alger. En plus de celles qui étaient à l'avant-garde des combats libérateurs dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, certains anciens chefs d'Etat seront de la partie. Il s'agit de Thabo Mbeki et de Kenneth Kaunda, anciens chefs d'Etat sud-africain et zambien. A ces derniers, s'ajouteront «au moins» deux prix Nobel de la paix. 80 journalistes «viendront juste pour débattre». Abdelkader Messahel a, par contre, exclu tout lien entre cette rencontre et la question du Sahara occidental : «L'objectif de cette réunion est de rappeler que les positions de l'Algérie n'ont pas changé. On va rappeler également que les principes qui avaient motivé l'adoption de cette résolution sont toujours d'actualité.» «Il est évident que des questions liées aux territoire non encore indépendants vont être posées. Bien sûr, que le secrétaire général de la Rasd est invité et qu'il donnera une communication. Mais cette rencontre n'a rien à voir avec la question du Sahara occidental», a-t-il insisté.Dans les résolutions qui seront adoptées à la fin des travaux, prédit Messahel, l'accent sera mis sur «la nécessité de consolider les indépendances». «On rappellera, à l'intention de la communauté internationale, que d'autres territoires ne sont toujours pas libérés». A rappeler que l'ONU va adopter, demain, une résolution dans laquelle elle soulignera, selon Messahel, que les idées formulées il y a 50 ans sont toujours d'actualité.