Le salon de l'hôtel Panoramic de Constantine a abrité hier une conférence de presse organisée par le président du conseil d'administration du CS Constantine. Après un court préambule sur les péripéties internes vécues par le club, A. Bencheikh Lefgoun annoncera son retrait de la présidence du CA et la mise en vente de l'ensemble de ses actions. Il sera rapidement rejoint par deux autres membres du conseil, N. Loucif et N. Ounis. La raison ? La formulation très ésotérique des comportements irresponsables de l'un des membres jamais nommément cité laissera, bien entendu, déduire qu'il s'agissait de Med Boulhabib dit Soussou. Il est ainsi reproché à l'ancien président, celui-là même qui vit sur la gloire d'il y a plus de dix ans, d'un titre de champion d'Algérie, squatte littéralement «deux magazines spécialisés où il passe son temps à faire des annonces pour le moins équivoques et qui ont pour conséquence de porter préjudice non seulement au club mais à la SSPA», soulignera N. Loucif. Le même intervenant ira encore plus loin en annonçant une action auprès des institutions concernées par la question visant à déterminer la traçabilité des fonds placés par les huit actionnaires du club. N. Loucif n'écartant pas, et quoiqu'il n'accuse personne, une «éventuelle présence de fonds douteux. Le CSC est sur le plan footballistique une institution et en aucun cas l'association ne saurait être l'otage ou victime d'aventuristes, d'autant plus que nous n'avons su que sur le tard que l'un des membres du conseil ne satisfait pas aux qualités morales qu'exige la nouvelle configuration de la scène sportive depuis l'instauration du professionnalisme». Reste à savoir quel va être l'avenir du club à partir de ces démissions en cascade. Même s'il reste encore cinq actionnaires au poste. Il y a lieu de noter qu'en tenant la rencontre dans la salle des conférences de l'hôtel Panoramic situé à une dizaine de mètres à peine du siège du club, les membres démissionnaires ont cherché à apporter dans l'immédiat leur rupture avec tout ce qui peut symboliser leur relation avec le CSC du moins tant que la personne décriée ne le quittera pas. A. L.