Photo : Riad Par Amel Bouakba Après des années d'attente d'une éventuelle revalorisation des salaires, la lutte des syndicats de la santé connaîtra enfin un dénouement heureux. C'est en tout cas ce qu'a affirmé le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il intervenait, hier, en marge du 18e congrès national de néphrologie, organisé durant deux jours à l'hôtel El Aurassi par la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT). Ould Abbes a déclaré que «les spécialistes de la santé publique, les généralistes, les sages-femmes et les gestionnaires bénéficieront d'une augmentation ‘‘décente'' de leur salaire au courant du premier trimestre de l'année 2011». Il a reconnu que «le salaire actuel du médecin ne correspond nullement à la responsabilité qui lui est confiée et à sa noble mission». Il a toutefois souligné que des mesures incitatives, à savoir des primes plus importantes, leur seront accordées pour les encourager à travailler dans le sud et les régions enclavées. Le problème de la revalorisation des salaires a été pendant des années le cheval de bataille des syndicats de la santé, entre autres le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) qui sont montés au créneau à maintes reprises pour réclamer la satisfaction de cette revendication «légitime». Le ministre a qualifié de «plus que décente» l'augmentation de salaires à laquelle ont eu droit les enseignants-chercheurs suite aux instructions du président Bouteflika. Selon lui, «les hospitalo-universitaires ont bénéficié d'une augmentation de leurs salaires atteignant presque le double de ce qu'ils percevaient jusque-là». Depuis qu'il est à la tête du département de la Santé, Ould Abbes a enchaîné les rencontres avec les syndicats de la santé et s'est engagé à satisfaire leurs revendications, notamment celle relative aux salaires. Lors de l'ouverture du congrès de néphrologie, il a également fait part de l'acquisition prochaine de 500 nouveaux appareils d'hémodialyse afin d'améliorer la prise en charge des insuffisants rénaux. Une prise en charge qui souffre encore de nombreuses lacunes aussi bien dans les centres d'hémodialyse publics que privés. L'Institut national du rein de Blida opérationnel en mai prochain Annoncé depuis des années, l'institut national du rein de Blida sera enfin opérationnel en mai 2011. L'annonce a été officiellement faite, hier, par le ministre de la Santé, Ould Abbes, à l'ouverture du 18e congrès national de néphrologie auquel prennent part quelque 350 spécialistes algériens et étrangers. Une bonne nouvelle pour les quelque 6 000 malades atteints d'insuffisance rénale chronique en attente d'une greffe du rein. Le professeur Tahar Rayane, chef du projet et président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT), a souligné que cette structure, un projet présidentiel, précise-t-il, permettra de promouvoir la greffe de rein dans notre pays, notamment à partir de donneurs cadavériques (mort encéphalique). L'institut du rein sera renforcé par la création prochaine de l'agence nationale de greffes d'organes, a souligné le Pr Rayane.