Photo : M. Hacène Par Samira Imadalou Après avoir éclaté en 2009, l'affaire Djezzy a connu des développements en 2010. Développements qui ont poussé le gouvernement à prendre des mesures pour l'acquisition de cette société. Après neuf ans d'activité sous la main d'OTH, Orascom Telecoms Algérie (OTA), qui a réussi à se placer leader sur le marché de la téléphonie en Algérie, est en voie de changer de tutelle. Les difficultés financières qu'a traversées OTH, ces deux dernières années et particulièrement en 2010, se sont traduites par une fusion entre OTH et le groupe russe Weather Investments. Cette fusion a permis à Vimpelcom de détenir 51,7% d'OTH. Après ce changement, Vimpelcom n'a pas raté l'occasion d'afficher sa volonté de reprendre Djezzy. En visite en Algérie en octobre dernier, le patron de ce groupe a même fixé à 7,8 milliards de dollars l'acquisition de Djezzy. Ce que le gouvernement a refusé, en faisant valoir son droit de préemption conformément aux nouvelles mesures sur l'investissement en Algérie. Considérant que le seul interlocuteur dans la vente Djezzy est OH, le gouvernement par le biais du ministère des Finances a lancé le processus d'acquisition de la filiale algérienne. C'était le 11 octobre dernier à travers un appel d'offres international restreint pour la sélection d'une banque d'affaires ou d'un cabinet d'expertise. Et ce, dans le but d'accompagner l'Etat dans l'opération d'acquisition. Au bout de cet appel, l'opération de choix d'une banque ou d'un cabinet d'expertise a été clôturée le 24 novembre dernier. Mais la banque n'est pas encore connue. Elles sont dix à avoir soumissionné dans cette opération avec une valeur comprise entre 1,8 et 10,8 millions d'euros. Renaissance Capital (Grande-Bretagne), le groupement Rothschild (12,55 millions de dollars), Global Investment House (Koweït), Goetz Partners (Allemagne), Cuturs-Mallet-Prevost-Mosle-LLP (Etats-Unis), HSBC, Grant Thornton, Swicorp (Arabie saoudite, Shearman and Sterling-LLP (France), RSM (Tunisie) constituent le lot des banques qui ont affiché leur intérêt. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas encore tranché. Ce qui risque de peser sur les délais que s'est fixés le gouvernement pour ce projet d'acquisition.