Après la réussite du pari fou qu'était le lancement, à Alger, d'un festival international dédié à la bande dessinée, un art peu répandu chez nous et qui survit grâce à la passion des fans des bulles, l'équipe du Festival international de la bande dessinée (Fibda) a marqué l'année 2010 avec la 3ème édition qui signe la maturité de cet événement. Organisé sur l'esplanade de Riadh El Feth du 13 au 17 octobre dernier, le 3ème Fibda, qui n'a pas été gâté par la météo, a toutefois suscité un large engouement du public. Durant quatre jours, des jeunes et moins jeunes ont pu découvrir des artistes talentueux venus des quatre coins du monde à travers une série d'expositions sur l'espace du festival. On retiendra également les rencontres qui ont permis aux «professionnels» d'avoir un véritable échange culturel. Après l'hommage rendu à Slim l'année dernière, avec cette 3ème édition, les bédéistes Ali Haroun et Redouane Massari ont vu leurs efforts récompensés par des hommages. Quant à la nouvelle génération qui porte le flambeau du 9ème art, ce festival est pour elle une scène pour se dévoiler, voire une rampe de lancement. C'était le cas du jeune Samir Touji ou encore de Nim. Révélés par le premier Fibda, ces deux jeunes bédéistes ont eu l'occasion de se perfectionner et de se faire connaître auprès du public. Certains bédéistes ont même eu la chance de faire éditer leurs œuvres.Par ailleurs, le Fibda, qui a toujours joint à sa programmation la projection de films d'animation, a frappé fort cette année en projetant en avant-première mondiale le Roi Arthur 3 de Luc Besson ou encore le film à succès Alice au pays des merveilles du génie du cinéma d'animation Tim Burton. On soulignera également que le Fibda a aussi permis à son public de découvrir le premier film d'animation algérien, Papa Nzenu, produit par Dynamic Art. Au-delà des imperfections flagrantes dues à l'empressement du producteur d'être au rendez-vous du Fibda, le film reste cependant une première qu'il s'agira de perfectionner. En outre, bien plus qu'une rencontre festive, le Festival international de la bande dessinée d'Alger contribue énormément à la promotion du 9ème art, et ce, grâce au dévouement de l'équipe qui l'a pris en charge et à sa démarche bien tracée. W. S.