Le vice-président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Kamal El Kheshen, et son homologue de la Banque islamique de développement (BID), Birama Boubacar Sidibé, ont signé, mardi dernier à Djeddah, un mémorandum d'entente entre leurs deux institutions. La BID et la BAD s'engagent à participer chacune pour un montant équivalent à 500 millions de dollars américains sur une période de trois ans pour cofinancer des projets souverains dans les pays membres (Comores, Somalie, Burkina Faso, Tchad, Cameroun, Egypte, Togo, Ouganda, Djibouti, Tunisie, Gabon, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Maroc, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Algérie, Libye, Nigeria, Bénin, Soudan et Sénégal).Les domaines d'intervention répondent à la stratégie à moyen terme de la BAD et du programme spécial de la BID pour le développement de l'Afrique. Les financements se concentreront sur des secteurs prioritaires, notamment : infrastructure, eau et assainissement, intégration régionale, éducation, infrastructure sociale, agriculture et sécurité alimentaire, développement de capacité institutionnelle, formation et statistiques.«L'objectif de cet accord est de stimuler le développement économique et le progrès social dans nos pays membres, en commun. Nos deux institutions vont coordonner les projets cofinancés en promouvant leur coopération technique», a déclaré le vice-président de la BAD. «Nous sommes confiants que cet accord participera à la réduction de la pauvreté sur le continent africain, et participera ainsi à la réalisation des objectifs du millénaire sur tout le continent», ajoutera-t-il. L'accord entre la BID et la BAD renforce la coopération entre les deux institutions et ouvre des perspectives pour améliorer l'efficacité de leur politique de développement à travers des partenariats solides.Les deux institutions bancaires ont une longue coopération diversifiée. Entre 1977 et 2009, 49 projets ont été cofinancés dans divers secteurs avec un montant BAD de 1 436 millions d'unités de compte (2,2 milliards de dollars au taux de décembre 2010) et un montant BID de 680 millions d'unités de compte (environ un milliard de dollars).Le groupe de la BID comporte la banque elle-même (établie en 1975 avec un capital autorisé de 45 milliards de dollars et un capital payé de 5,3 milliards de dollars), et quatre organismes rattachés, à savoir l'Institut de recherche et de formation islamique (IRTI), la Société islamique d'assurance des investissements et des crédits à l'exportation (ICIEC), la Société islamique de développement du secteur privé (ICD) et la Société islamique internationale de financement du commerce (ITFC). En mai 2007, la BID a établi le Fonds de solidarité islamique pour le développement (ISFD), un fonds réservé à l'allégement de la pauvreté dans les pays membres, avec un budget ciblé de 10 milliards de dollars.Le groupe de la BAD a deux guichets majeurs : la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds africain de développement (FAD). La BAD a été créée en 1963, avec pour objectif de contribuer au progrès économique et social des pays membres régionaux - individuellement et collectivement. Son objectif principal est de réduire la pauvreté en fournissant des prêts et des subventions. Le FAD contribue à la promotion du développement économique et social dans 38 pays africains à faible revenu, en fournissant le financement concessionnel pour des projets et des programmes, ainsi que l'assistance technique pour des études et des activités de renforcement des capacités. APO