La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque islamique de Développement (BID), ont décidé mardi de s'engager chacune pour un montant équivalent à 500 millions de $US (Cinq cent millions de dollars américains) sur une période de trois ans pour cofinancer des projets souverains dans les pays membres en commun. Dans ce sens, le vice-président du Groupe de la BAD, M. Kamal El Kheshen et son homologue de la BID, M. Birama Boubacar Sidibé ont signé un mémorandum d'entente entre les deux institutions. "L'objectif de cet accord est de stimuler le développement économique et le progrès social dans nos pays membres en commun. Nos deux institutions vont coordonner les projets cofinancés en promouvant leur coopération technique”, a déclaré le vice-président de la BAD. M. Kamal El Kheshen a affirmé : " Nous sommes confiants que cet accord participera à la réduction de la pauvreté sur le continent africain, et participera ainsi à la réalisation des objectifs du millénaire sur tout le continent." Les domaines d'intervention répondent à la stratégie à moyen terme de la BAD, et du programme spécial de la BID pour le développement de l'Afrique. Les financements se concentreront sur des secteurs prioritaires notamment : infrastructure, l'eau et l'assainissement, l'intégration régionale, éducation, l'infrastructure sociale, agriculture et sécurité alimentaire, développement de capacité institutionnelle, formation et statistiques. L'accord entre la BID et la BAD renforce la coopération entre les deux institutions et ouvre des perspectives pour améliorer l'efficacité de leur politique de développement à travers des partenariats solides. La BID et la BAD ont une longue coopération diversifiée. Entre 1977 et 2009, 49 projets ont été cofinancés dans divers secteurs avec un montant BAD de 1 436 millions d'unités de compte (2,2 milliards de dollars US au taux de décembre 2010) et un montant BID de 680 million d'unités de compte (environ un milliard de dollars US). Le Groupe de la BID comporte la Banque elle-même (établie en 1975 avec un capital autorisé de U.S.$45 milliards et un capital payé de U.S.$5.3 milliards), et quatre organismes rattachées à savoir : l'Institut de Recherche et de formation Islamique (IRTI, créé en 1981), la Société islamique d'Assurance des Investissements et des crédits à l'Exportation (ICIEC, créée en 1994), la Société islamique de développement du secteur privé (ICD, créé en 1999) et la Société islamique Internationale de financement du Commerce (ITFC, créée en 2008). En mai 2007, la BID a établi le Fonds de solidarité Islamique pour le développement (ISFD), un fonds réservé à l'allégement de la pauvreté dans les pays membres, avec un budget ciblé de 10 milliards de dollars. Le Groupe de la BAD a deux guichets majeurs : la Banque africaine de Développement (BAD) et le Fonds africain de Développement (FAD). La BAD a été créée en 1963, avec pour objectif de contribuer au progrès économique et social de ses pays membres régionaux - individuellement et collectivement. Son objectif principal est de réduire la pauvreté dans les pays membres régionaux en fournissant des prêts et des subventions. Le FAD contribue à la promotion du développement économique et social dans 38 pays africains à faible revenu, en fournissant le financement concessionnel pour des projets et des programmes, ainsi que l'assistance technique pour des études et des activités de renforcement des capacités. Pays membres en commun : Comores, Somalie, Burkina Faso, Tchad, Cameroun, Egypte, Togo, Ouganda, Djibouti, Tunisie, Gabon, Gambie, Guinée, Mali, Mauritanie, Maroc, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Algérie, Libye, Nigeria, Bénin, Soudan et Sénégal.