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«Les enfants de Ghaza développent des maladies chroniques graves» Le président de la Forem, Mustapha Khiati, met en garde contre les dangers de la malnutrition :
«L'embargo imposé à Ghaza est dévastateur sur la santé de la population», a averti hier le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati, lors d'une conférence-débat organisée au centre de presse d'El Moudjahid. Il met en garde contre l'interdiction de faire passer vers la bande de Ghaza des aides humanitaires en denrées alimentaires de base : «Les enfants développent des maladies chroniques graves du fait de l'interdiction des viandes, des fruits et légumes […] Ils n'ont pas droit aux protéines. Les résultats dans les quatre à cinq années à venir seront catastrophiques.» Se référant à des chiffres de l'Unicef, le professeur Khiati indiquera que la malnutrition chronique touche près de 10% des enfants palestiniens de moins de 5 ans. Aussi, environ la moitié des enfants de moins de 2 ans sont anémiques et 70% présentent une carence en vitamines. L'invité du forum d'El Moudjahid considère ainsi que la situation est très grave et mérite d'être traitée de manière à mobiliser toute la communauté internationale autour du même objectif : la levée du blocus de la bande de Ghaza. Malheureusement, constate-t-il, malgré tous les efforts déployés par des Etats et des organisations non gouvernementales pour venir en aide à cette population traumatisée, Israël continue de braver les lois internationales et empêche toute action de solidarité. L'attaque contre la «flottille de la liberté», en haute mer, faisant des morts et des blessés parmi les humanitaires, en est une preuve parmi tant d'autres. «La loi internationale est bafouée. La justice internationale n'existe que sur le papier», déplore, de son côté, le Dr Faouzi Oussedik, spécialiste en droit. «Les organisations internationales rencontrent de grandes difficultés pour venir en aide aux Palestiniens de Ghaza. Ce blocus est un crime contre l'humanité» poursuit-il. Rien n'empêche, estiment les intervenants, que les actions de solidarité doivent se poursuivre mais aussi la dénonciation de ces «crimes contre l'humanité». Présent à cette rencontre, l'ambassadeur de la République turque en Algérie, Ahmet Necati Bigali, a réaffirmé le soutien de la Turquie à la cause palestinienne : «Tant que la question palestinienne n'est pas résolue, il n'y aura pas de paix au Proche-Orient […] Nous travaillons pour un Etat palestinien indépendant dont la capitale est El Qods-Est». K. M.