Photo : L. Lemili De notre correspondant à Constantine A. Lemili C'est quasi certain. Le parking à étages de Constantine ouvrira ses portes au plus tard le 5 février prochain. C'était, en fait, la date proposée par l'APC de Constantine à A. Abdelfattah qui, au cours d'une consultation publique à laquelle ont participé six autres soumissionnaires, en a obtenu la concession pour une durée de trois années et pour un montant de 12,506 millions de dinars/an. A. Abdelfattah, que nous avons rencontré au cours de la journée de dimanche dernier, a confirmé l'entrée en exploitation du parking «entre le 1er et le 5 du mois de février. Nous avons acquis tous les équipements nécessaires pour un fonctionnement qui réponde aux normes internationales et surtout de nature à satisfaire toute personne qui aurait à recourir aux services des équipes sur place». Par équipements, il faut comprendre notamment les horodateurs et le système de surveillance au sujet desquels notre interlocuteur enchaînera : «Notre désir est de sortir de l'improvisation et du bricolage, mais aussi de conférer une prestation honnête à l'endroit du citoyen. Le coût du stationnement d'un véhicule sera établi en fonction de sa durée de séjour sur les lieux. L'horodateur déterminera, comme cela se fait ailleurs, le complément à payer une fois dépassée la période retenue pour le forfait conventionnel. Ceci étant, ce n'est pas uniquement le stationnement en lui-même qui est la prestation essentielle, mais aussi et surtout les conditions dans lesquelles celui-ci se fait, notamment celles liées à la sécurité du véhicule.»Les six niveaux seront équipés d'un système très moderne de télésurveillance qui balayera l'ensemble de la structure. Par ailleurs, d'autres prestations non comprises dans le cahier des charges vont être assurées par le concessionnaire, lequel envisage d'aménager des espaces verts, mais également une aire de détente mitoyenne pour les enfants qui accompagneront leurs parents. Au rayons prestations prévues par le même cahier des charges, A. Abdelfattah précisera qu'il «bannira tout aspect de bazar» aux activités commerciales qu'abriteront les seize locaux commerciaux annexes, prévoyant pour cela également de recruter une main-d'œuvre qualifiée, aux valeurs morales incontestables. L'exploitation du parking permettra d'ailleurs le recrutement de près d'une quarantaine de personnes, dont trente-six agents de sécurité rien que pour la gestion des six niveaux de garage. Ils travailleront par couple d'agents à chaque niveau et selon la formule d'équipe en 3x8. Question rentabilité immédiate, notre interlocuteur ne semble pas très convaincu en ce sens qu'il devra, selon ses prévisions, faire face «à quelque chose comme 1,5 million de dinars de charges mensuelles hors variables contre 12,506 millions de dinars de loyer annuel sans tenir compte des impondérables. Donc parler de gain faramineux serait aller un peu vite en besogne, notamment pour ceux qui pensent, à travers des calculs simplistes, que nous avons décroché le jackpot. Cela ne veut pas dire non plus que nous avons fait le choix de soumissionner à cette hauteur tout en pensant que nous allions perdre de l'argent. Ce serait pour tout esprit rationnel antinomique».Impondérables un peu comme l'assurance ? «Non, l'assurance de la structure est à la charge de l'APC, celle des véhicules est couverte par la police d'assurance habituelle. Toutefois, la responsabilité civile à l'intérieur du parking relèvera de nous», considère A. Abdelfattah.Enfin, s'agissant du fonctionnement quotidien, notre interlocuteur évoque une programmation qui tiendra compte de la demande aussi bien sur le plan de la qualité que de la quantité. «La problématique du stationnement dans la ville de Constantine étant de notoriété nationale, nous avons pensé à l'affectation d'aires à temps plein pour des entités administratives publiques ou privées. Une sorte d'abonnement consenti au forfait, que l'aire soit occupée ou non. Bien entendu, ceci dans l'éventualité que ces entités le sollicitent. Comme nous garderons vacant un petit espace pour les urgences, exemple de concitoyens venant de wilayas éloignées et au besoin impérieux de parquer leur véhicule parce qu'ils auraient à bord un contenu important». Le concessionnaire ne semble pas avoir trop de souci quant aux problèmes qui pourraient se poser à l'accès au parking en ce sens qu'il débouche sur une voie à très important trafic et en général bondée dans les deux sens, estimant que «l'entrée et la sortie n'affecteront en rien la fluidité de la circulation habituelle et ne causeront pas plus de désagréments aux usagers que ceux auxquels ils sont quotidiennement confrontés».Il faudra quand même attendre le mois de février pour avoir une réponse à toutes les questions posées, notamment celle relative à la résorption du problème endémique de stationnement dans la ville des Ponts.