Photo : A. Lemili De notre correspondant à Constantine A. Lemili «L'insulte faite à l'environnement» ; «Un colosse qui traîne» ; «Rallonge de 10 M de DA» ; «20 M de DA pour achever les travaux» ; «Le mastodonte menacé par la rouille» ; «Sera-t-il enfin livré ?» ; «Vingt-deux mois de délai et en chantier six ans après»… les correspondants de presse à Constantine auront marqué de leurs titres les unes de leurs publications respectives. Tout cela dans une sorte de rituel rythmé par les engagements des représentants des pouvoirs publics de livrer le fameux parking à étages, dont s'enorgueillit tellement l'exécutif local, et leur capacité à faire prendre des vessies pour des lanternes à la population.Dans ses colonnes, La Tribune a eu à évoquer avec une quasi-régularité, durant les six dernières années, les nombreuses dates de livraison du parking à étages, dont les travaux de réalisation avaient démarré en 2002 sans qu'aucune d'elles n'ait été respectée. Il devait à chaque fois l'être, selon les déclarations des différents responsables de tous bords dans le cadre de rencontres officielles de l'exécutif où à l'occasion de visites ministérielles en 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et dans une plus récente actualité en janvier 2010, puis en février, ensuite en juin, le 5 juillet et enfin le 20 août. Evidemment sans que cela ne soit le cas, il n'est nul besoin d'en demander les raisons à n'importe lequel de ces responsables dans la mesure où leurs réponses n'ont jamais convaincu à telle enseigne que plus personne n'en parle ni ne s'en émeuve. Mais pour sa dernière session, l'Assemblée communale avait d'ores et déjà sollicité des services de l'administration de réfléchir aux voies et moyens de garantir une bonne gestion du parking après qu'un long débat sur les premières propositions de l'exécutif n'ont pas convaincu les élus. Cette gestion devait-elle être déléguée à une EPIC ? Confiée à l'administration communale ? Mise en adjudication publique ?Les trois variantes ont été retenues. Il s'agissait toutefois de trouver l'alchimie permettant leur harmonisation. Ainsi, l'option la plus plausible est la mise en adjudication qui a été plébiscitée, sauf que se posait le problème de repères référentiels quant à la mise à prix initiale. Celui retenu a été évalué à 7,5 millions de dinars à partir d'une étude plutôt simpliste, qui a consisté à calculer le prix (à portée de bourse du citoyen lambda) de 50 DA l'emplacement réservé au stationnement et 10 000 DA (l'unité) pour les locaux commerciaux.Très rapidement, les élus se sont mis au calcul mental et ont considéré que c'était peu pour les uns et trop pour les autres. Des propositions s'entrecroiseront à foison et seul le secrétaire général de l'APC était parvenu à faire adopter une solution médiane.«Créer une EPIC, c'est bien, mais cela demande du temps et nous n'en avons pas. Dire que 7,5 M de DA c'est peu ou beaucoup serait allé vite en besogne en l'absence d'un référent. Confier la gestion du parking aux services communaux n'est pas évident sachant qu'ils sont en déficit de personnel pour la gestion des affaires courantes.» «Comme il ne restera que quatre mois pour la fin de l'année, je vous proposerai, voire vous recommanderai sa gestion par l'administration communale. Cela devrait permettre d'abord de déterminer la nature et/ou la consistance des activités et, ce faisant, d'avoir une idée précise de l'impact financier et donc d'un seuil précis sur lequel sera fixée la mise à prix. Mais aussi et surtout de donner d'abord une image de marque au lieu et à l'activité, laquelle, est-il besoin de le souligner, vise surtout à trouver une solution à un problème endémique, celui du stationnement dont le seul à pâtir est le citoyen ordinaire, le visiteur ponctuel de la ville de Constantine», ajoutera le SG de l'APC.