De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Les services de sécurité ont déclenché récemment une enquête qui touchera l'ensemble des personnels chargés de la gestion et du contrôle des marchandises importées au niveau du port d'Annaba suite à la disparition de milliers de godasses d'un conteneur en souffrance sur les quais. En effet, le 20 décembre dernier, l'importateur a découvert avec stupéfaction que celui-ci avait été vidé. S'adressant à la direction du port, les responsables lui signifièrent qu'eux-mêmes n'étaient pas au courant de cette disparition suspecte qu'ils s'empressèrent de vérifier. Après constat, l'entreprise portuaire d'Annaba porta plainte contre X et prit des mesures pour éviter à l'avenir ce type de situation. Le 14 novembre dernier, soit un mois avant la disparition, une vérification de la marchandise avait été faite par les services compétents au niveau du port et tout était en place ; rien ne laissait présager une telle situation. Entre-temps, la marchandise a disparu dans la nature et ce n'est que bien des semaines après que le vol a été découvert. La marchandise en question, importée d'Espagne en juin 2010, n'avait pu être enlevée à cause d'un litige opposant le propriétaire à l'administration des Douanes. Actuellement, au niveau du port d'Annaba 4 000 conteneurs sont en souffrance à cause de différents problèmes liés à leur enlèvement, ce qui crée bien des désagréments à l'entreprise portuaire. Récemment, la commission permanente de contrôle des marchandises mise en veilleuse depuis quelque temps a été réactivée pour examiner le cas de ces conteneurs bien encombrants. Ainsi, il a été décidé en priorité de faire enlever toutes les marchandises périssables et d'accélérer les procédures de façon à désengorger les quais. Entre-temps, l'enquête, qui suit son cours, a permis de situer les responsables directs ou indirects de la disparition des godasses. Tous les personnels en poste, de permanence ou en mission de surveillance depuis la dernière visite, c'est-à-dire le 14 novembre, seront convoqués probablement la semaine prochaine pour répondre aux questions des enquêteurs. Policiers affectés à la PAF, douaniers, agents, transitaires et autres sont concernés par cette enquête qui, comme nous l'avons précisé, touchera tout le monde parce que, selon nos sources, «il s'agit de la sécurité du port, autrement dit des frontières maritimes. On ne badine pas avec ces choses-là».