Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi Les chantiers que compte lancer au courant de l'année 2011 le ministère de l'Agriculture et du Développement rural sont l'application sur le terrain des orientations du président de la République, annoncées lors de son discours donné à Biskra en 2009 à l'occasion de la tenue de la conférence nationale sur l'agriculture. Ces orientations illustrent tout l'intérêt que portent les hautes sphères de l'Etat au secteur agricole d'autant plus qu'elles se caractérisent par une approche plus réaliste des programmes de développement et visent l'élaboration d'une politique cohérente pour le renouveau économique agricole et rural. L'objectif principal de cette nouvelle approche est de sortir au plus vite le secteur de l'état d'archaïsme dans lequel il s'est retrouvé. En effet, l'agriculture n'a eu de cesse de souffrir, en amont, d'une insuffisante intensification des modes de production et en aval du manque d'infrastructures pour le traitement post-récolte. Deux aspects négatifs qui se traduisent lourdement sur notre facture d'importation alimentaire. En effet, le taux de couverture de la consommation par la production nationale reste encore faible. Le défi étant donc de revoir à la hausse ce pourcentage. C'est là une condition pour assurer au pays sa sécurité alimentaire. Un point d'une extrême sensibilité, puisque «à l'ère où nous sommes, l'indépendance d'un pays se mesure, a priori, au niveau de sa sécurité alimentaire», soutient le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans ce registre, il y a lieu de rappeler que le pays a enregistré des résultats appréciables ces deux dernières années, notamment pour ce qui concerne les produits de large consommation comme les céréales, le lait et la pomme de terre. En effet, on n'importe plus de blé dur depuis avril 2009 ; par contre le volume des importations en blé tendre (qui sert à la panification) n'a pas connu de baisse. Pour le lait cru, la production locale a, certes, sensiblement augmenté mais comme la collecte ne suit pas, les pouvoirs publics sont obligés de recourir à l'importation de la poudre de lait pour combler le déficit et pouvoir répondre à la demande quotidienne de lait en sachet. Quant à la production de la pomme de terre, c'est de là que vient le satisfecit puisque nous assistons, ces derniers temps, à un équilibre entre l'offre et la demande en période soudure, alors qu'en pleine saison, la balance est en faveur de l'offre au point où la perspective d'exportation est devenue envisageable. Pour les autres cultures où nous sommes encore tributaires des importations, le ministère s'attelle à sensibiliser les gens de la terre pour se lancer dans des types de culture qu'ils peuvent exploiter sur leurs terres ou au moins améliorer leurs rendements. Notons également qu'en termes de stratégie de production, le ministère de l'Agriculture envisage d'inciter les wilayas à de meilleurs résultats, et cela, dans le cadre des contrats de performance, qui, rappelons-le, ont pris effet en janvier 2009. Pour rappel, chaque wilaya est soumise à deux contrats de performance à atteindre d'ici 2013. Ces performances seront calculées sur la base des critères suivants : évaluation du taux de croissance de la production agricole, de la valeur de la production, de la productivité, actions en relation avec la durabilité. Autant dire que les wilayas auront tout intérêt à réaliser des résultats positifs, notamment dans les segments de production où ils ont de l'expérience, si elles veulent bénéficier des 200 millions de dinars que compte consacrer l'Etat chaque année au secteur de l'agriculture. C'est pour dire aussi que l'année 2011 est d'une grande importance en termes de consolidation du volume des récoltes, toutes espèces végétales confondues. La production animale ne sera pas en reste. L'annonce de la mise en service d'un outil de régulation pour cette année est grandement attendue par une grande frange de consommateurs. La société, qui devra assumer cette lourde mission, devra mettre de l'ordre et organiser un marché connu pour être un exemple d'anarchie et de désordre, qui arrange bien tous les spéculateurs ayant investi ce secteur. Z. A. Plus de 680 millions de dinars de crédits pour 817 agriculteurs à Guelma Plus de 680 millions de dinars ont été octroyés par la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) de la wilaya de Guelma pour le financement de 817 agriculteurs au titre du crédit Rfig. Ces crédits remboursés sans intérêt, accordés dans le cadre de la campagne labours-semailles 2010-2011, sont destinés au financement du secteur agricole et des activités annexes. Les agriculteurs qui ont bénéficié, cette année, de ce crédit ont été sélectionnés parmi 830 postulants qui ont déposé leur dossier en octobre dernier. Par ailleurs, la saison agricole 2010-2011 a été marquée, dans la wilaya de Guelma, par l'installation d'un quatrième guichet unique, avec pour tâche de prendre en charge les demandes de financement des agriculteurs relevant des régions de Tamlouka et de Aïn Makhlouf, dans le cadre de ce même crédit. Au total, 205 dossiers ayant nécessité la mise en place de 260 millions de dinars ont été déposés auprès de ce nouveau guichet unique qui vient s'ajouter aux trois autres déjà opérationnels dans les communes de Belkheir, Bouchegouf et Oued Zenati. 98% des agriculteurs bénéficiaires du crédit Rfig, durant ces dernières années, ont payé leurs dettes. Mise en valeur de 7 000 ha de terres en 2010 à Tissemsilt 7 000 hectares de terres agricoles ont été mises en valeur, en 2010, dans la wilaya de Tissemsilt dans le cadre du programme de développement des Hauts Plateaux. Le programme de mise en valeur des terres agricoles cible un total de 15 000 ha dans la wilaya, dont 8 000 ha sont en cours, enregistrant un taux d'avancement de 55%. L'opération de mise en valeur des terres destinées à la céréaliculture concerne neuf communes de la wilaya, à savoir Ammari, Tissemsilt, Layoune, Khemisti, Ouled Bessam, Theniet El Had, Bordj Emir Abdelkader et Sidi Abed. Cette opération vise l'extension des terres fertiles, l'amélioration des caractéristiques physiques et chimiques du sol à l'intensification de la production de différentes variétés de céréales, contribuant ainsi à la régularisation du foncier agricole dans la wilaya. D'autres terres qui nécessitent une mise en valeur, notamment dans les zones sud de la wilaya, à l'instar de Tissemsilt, Ammari, Maacem, Layoune et Selmana, seront programmées l'année prochaine. Une mise en valeur de 1 500 ha de terres destinées au maraîchage et à l'arboriculture fruitière est en cours actuellement, favorisant notamment l'oléiculture qui connaît une grande réussite dans la wilaya. S'agissant de la campagne labours-semailles, l'opération a enregistré un taux d'avancement de 80%, ce qui représente 59 490 ha d'un total de 75 000 ha fixés par les objectifs tracés pour la wilaya. Une superficie de 36 250 ha a été destinée au blé dur, 9 200 ha au blé tendre, 12 450 ha à l'orge et 1 590 ha à l'avoine. Cette campagne devrait prendre fin au courant de cette semaine, compte tenu des conditions climatiques très favorables.