De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les opérations de démolition des bidonvilles reprendront au cours de cette semaine, apprend-on de sources proches du chef de l'exécutif de wilaya. Les sites concernés et ciblés par ces opérations d'éradication des bidonvilles sont, a priori, situés dans le territoire de la commune d'Es Sénia. Il s'agit du bidonville de Aïn El Beïda et celui de l'ancienne cité universitaire modulaire Cumo. Une quinzaine de maisons illicites sont concernées par ces nouvelles opérations de démolition dans les deux sites susmentionnés. Néanmoins, c'est dans celui de la Cumo que se trouve le plus gros lot. Dans cette dernière zone, des familles ont trouvé refuge grâce à la complicité de certains cadres et travailleurs des œuvres universitaires d'Es Sénia. D'abord, parce que la cité universitaire aurait dû être rasée, conformément à la décision de l'Office national des œuvres universitaires (Onou) datée du 14 février 2005, et qui avait recommandé la mise sur pied d'une commission de liquidation de la cité. La décision de l'Onou avait recommandé également le recensement et l'inventaire de la cité et l'affectation des travailleurs sur les autres résidences universitaires. Notons que la résidence universitaire Cumo avait été rayée de la liste des résidences appartenant à l'Onou, le 15 décembre 2003. Le 13 octobre de l'année 2004, un directeur par intérim avait été installé à la tête de cette résidence universitaire. Depuis, rien n'a filtré et la résidence avait été abandonnée à son propre sort, jusqu'à servir de «refuge» à des familles en mal de logement. Des cadres et des travailleurs des œuvres universitaires d'Es Sénia ont été derrière une large spéculation qui a eu pour objet la vente des pavillons au prix de 320 000 dinars et davantage encore.Aujourd'hui, les autorités locales se retrouvent avec un problème inextricable sur les bras, qui devra encore nécessiter des efforts et des fonds colossaux. Cela par la faute d'une mauvaise gestion d'un dossier qui aurait pu être résolu de manière très simple.A rappeler également que les œuvres universitaires d'Es Sénia ont été interpellées par les responsables de la Sonelgaz pour non-règlement d'une facture globale de consommation de l'énergie électrique de la Cumo qui s'élève à près de 15 millions de dinars. Des cadres ont même été menacés pour payer cette facture qui est contraire aux règlements et aux lois en vigueur. Payer les factures d'électricité d'un bidonville ne relève certainement pas des attributions du secteur de l'enseignement supérieur ni d'un quelconque autre organisme caritatif ou de solidarité nationale. L'impunité a encore de beaux jours devant elle dans le secteur des œuvres universitaires à Oran.