De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les autorités locales ont procédé, en fin de semaine dernière, à la démolition de 36 habitations illicites situées dans un bidonville à haï Cheklaoua. Face à un dispositif impressionnant du groupement d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIR) d'Oran, les squatteurs n'ont opposé aucune résistance, contrairement aux précédentes opérations. Dans le calme absolu, les familles ont plié bagage et procédé elles-mêmes aux démolitions partielles de leurs gîtes, avant que les engins et les bulldozers ne terminent le travail. Cheklaoua, qui avait été ressuscité de ses cendres plusieurs fois, a été complètement rasé. Les familles ont été destinataires de mises en demeure, adressées par le biais de la Gendarmerie nationale, de libérer les lieux sous dizaine. Les familles présentes sur le site n'ont pas tari d'accusations de corruption et de malversations concernant les anciens responsables du secteur urbain d'Ibn Sina. On apprendra sur les lieux que seulement huit familles sur les 36 recensées sur ce site ont été inscrites sur les listes des futurs bénéficiaires de logements sociaux. Non loin de là, un village impressionnant de près d'un millier d'âmes a été édifié tout au long du cimetière américain. Des familles entières s'y entassent dans des conditions pénibles et inhumaines, sans réseau d'assainissement, ni AEP et encore moins les espaces vitaux indispensables. Des branchements d'électricité de fortune ont été effectués, non sans risques pour ces citoyens dont une majorité ont été induits en erreur par les anciens élus locaux du secteur urbain. Ce que seule une enquête impartiale est à même de déterminer, étant donné que ces familles ont fait montre d'une grande disponibilité à relater ces faits graves.