Photo : S. Zoheir Par Wafia Sifouane Réuni hier au siège de l'Union générale des travailleurs algériens, le Syndicat national des artistes algériens a annoncé la future création du fonds national d'aide aux artistes, dont la convention a été signée durant la semaine entre la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. «Cette décision nous a fait énormément plaisir, mais nous attendons la tenue des prochaines réunions avec le ministre de la Culture pour tracer les articles de cette convention et arracher plus de droits», déclare le représentant du Syndicat national des artistes, Mourad El Baez. Parmi les revendications de cette structure, le financement de ce fonds social avec 10% du budget alloué au ministère de la Culture. «Cet argent sera réservé aux artistes en détresse et comme partout dans le monde, nous allons essayer d'arracher un pourcentage de 10% du budget ministériel», dira M. El Baez. Par ailleurs, suite à l'annonce de la création du centre national des arts et de la culture, il y a quelques mois, par la ministre de la Culture, ayant pour but d'assurer la sécurité sociale des artistes et la délivrance des cartes d'artiste, le Syndicat national des artistes a demandé à être impliqué dans l'opération de délivrance de cartes professionnelles. «Nous voulons créer une commission mixte avec le ministère de la Culture et participer à cette opération car nous sommes des gens du terrain. Nous sommes les plus aptes à étudier les dossiers de nos confrères», affirme M. El Baez, qui lancera un appel aux artistes pour adhérer au syndicat, et ce, en vue d'une meilleure gestion et structuration. «Nous ne pouvons défendre les droits de ceux qui ne sont pas adhérents. Un artiste seul, quel que soit son statut, ne peut défendre ses droits sans la couverture d'une structure nationale. Nous comptons pour l'instant plus de 18 000 adhérents», affirme M. El Baez. M. El Baez a aussi tenu à rappeler que le syndicat a la ferme intention d'exiger un quota de participation aux événements culturels organisés par le ministère de la Culture. «Nous voulons participer aux événements culturels algériens et défendre les artistes lésés en vue d'assurer du travail à nos adhérents», dira-t-il. En outre, le syndicat a souligné son intention de revendiquer l'autonomie de l'Office national des droits d'auteur (ONDA) pour alléger les démarches bureaucratiques. Soulignons que ce point de presse a été organisé avec pour objectif de mettre les responsables face à leurs promesses et éviter la réédition de l'échec de 1996. «Nous avons eu les mêmes promesses en 1996, une convention a même été signée, mais nous n'avons rien obtenu», nous dira un ancien syndicaliste.