Photo : S. Zoheïr Par Smaïl Boughazi Le plan national de développement des énergies renouvelables devait être présenté hier au conseil de gouvernement, comme annoncé déjà par le ministre en charge du secteur de l'Energie Youcef Youcefi. Ce plan, dont les contours ont été dévoilés par le ministre avant-hier, a fait l'objet d'une recommandation du président de la République qui a insisté, récemment, sur la présentation d'un véritable programme dans ce domaine. En fait, selon les explications du ministre de l'Energie, ce programme qui sera exécuté en trois phases, porte sur les vingt prochaines années avec un objectif d'arriver à produire 40% d'électricité à partir de l'énergie solaire et éolienne à l'horizon 2020. Ce plan comprend aussi une soixantaine de projets déjà identifiés qui vont permettre de produire entre 2 500 et 3 000 MW d'énergie. Quant aux différentes étapes du plan en question, le responsable du secteur de l'énergie a précisé que la première phase, d'une durée de deux ou trois ans, sera consacrée à l'expérimentation de toutes les techniques, notamment l'adaptation aux conditions locales, la préparation du terrain à la fabrication des équipements ainsi que la mobilisation de la communauté scientifique. Pour la seconde, elle sera axée sur la construction des infrastructures nécessaires pour les équipements, et ce, avant d'entamer la troisième phase qui sera marquée par le lancement à grande échelle de la production. Dans le même cadre, le ministre avait déjà annoncé la réalisation d'une usine de silicium qui sera prête en 2013. Bien que plusieurs projets soient en route actuellement tels que le gigantesque projet Desertec, pour lequel l'Algérie a officiellement dit oui, d'autres actions ont été menées depuis déjà un certain temps, entre autres, la construction de trois centrales solaires qui devraient produire 200 MW au total, l'usage des ampoules à basse consommation par les ménages, la réalisation d'une centrale électrique hybride à Hassi R'mel et un parc éolien construit à d'Adrar, qui devrait être fonctionnel en 2012 et produire 10 MW d'électricité. Par ailleurs, le dernier Conseil des ministres a avalisé la création de l'institut algérien des énergies renouvelables. Un établissement, qui sera érigé à Hassi R'mel et placé sous la tutelle du ministre de l'Energie. Il assurera des formations spécialisées de courte durée dans le domaine des énergies renouvelables au bénéfice des personnels des établissements et entreprises activant dans ce domaine. Ces formations recouvrent, notamment l'engineering et les techniques d'installation, d'exploitation, de maintenance et de sûreté des différents systèmes de production d'énergies solaire, éolienne ou à partir de biogaz. Il contribuera aussi à la promotion de la recherche appliquée dans le domaine des énergies renouvelables, à la valorisation de ses résultats et à la réalisation d'installations-pilote de démonstration dans le domaine des énergies renouvelables.