Il y a disproportion dans la répartition des aides étatiques au profit des diverses formations sportives. Cela a été réitéré à maintes fois. Le professionnalisme qui, dans le sport roi, fait son entrée notamment dans les clubs de division 1 pourrait apporter son lot de distinctions et surtout de redistributions et des rôles et des autofinancements. Les subventions destinées à assister les formations de football évoluant en 1ère et 2ère catégorie continuent de se tailler la part du lion contre des performances pour le moins mitigées. Le MOC, le CSC et l'As Khroub, ce trio qui attire tous les regards footballistiques dans la wilaya de Constantine est cependant loin de répondre aux attentes des mordus des couleurs. Ils raflent tout sur leur passage quand il s'agit de manne étatique et ne laissant que des miettes pour les autres catégories. N'est-il pas grand temps de revoir le dispatching des subventions en tentant de les rentabiliser selon des perspectives palpables visant au moins les premières marches du podium ? Constantine caresse le vœu de voir soit le Mouloudia, soit le Chabab rejoindre la division une. Pour cela, les fans des deux camps misent sur le soutien du nouveau wali qui a fait beaucoup pour l'ESS quand il était à la tête de la wilaya de Sétif. «Bedoui a l'intention d'aider les Sanafirs pour l'accession», ironise un clubiste. Il est vrai que l'actuel chef de l'exécutif s'est exprimé en faveur de la promotion du sport en général dans cette circonscription. Il a laissé entendre qu'il ferait de son mieux «pour épauler les formations de toutes les communes…» Les plus gourmands cependant se sont saisis de cette volonté pour tenter de la récupérer en faveur des grands clubs. Ce qui exclurait des aides les modestes disciplines faisant partie ou non de formations connues au bataillon. Déjà, pour la nouvelle année, les pouvoirs publics affichent leur intention d'épauler davantage les clubs susmentionnés puisqu'il sera question de leur octroyer 10 millions de dinars chacun tandis que les associations sportives de football non affiliées percevront 5 millions de dinars, une goutte dans un océan de besoins… L'administration locale compte, en outre, mettre 8,1 million de dinars au profit de la promotion sportive, toute disciplines confondues. En parallèle, la commune ne pouvant proposer grand-chose aux ligues sportives, se contentera de gérer son déficit en croisant les doigts pour que la Direction de la jeunesse et des sports comble un tant soit peu cette faille. «C'est injuste de jeter de telles sommes par les fenêtres sans aucune récompense pour la ville en matière de titre», s'insurge un cadre sportif qui estime que le professionnalisme pourrait remédier à cette irrégularité budgétaire. Depuis des lustres on assistait à des scènes de «revendications» d'ordre financier émanant des groupes d'élite. Sans quoi, pour rappel, des forfaits et des gels ont été observés chez quelques équipes. Ces pratiques antisportives n'ont plus de raison d'être avec l'instauration du professionnalisme, même si l'état s'engage à poursuivre son aide pécuniaire en attendant que cette ère soit définitivement ancrée dans les mentalités par-dessus tout. Devenu depuis des années un phénomène social, le football souriait beaucoup plus aux staffs dirigeant et technique qu'aux formations de second degré. Le langage du terrain aura cédé place aux sous et transactions tous azimuts entre entraîneurs, joueurs,…jusqu'à ternir le trône de ce sport populaire, au motif que l'argent est le nerf de la guerre. Mais lorsque la bataille cumule des défaites moyennant des sommes pharaoniques sans bilans convaincants relayés, cela s'apparente à des «rapts» dans la trésorerie du contribuable. Sur un autre chapitre le volet relatif aux centres de formation et stades arènes par excellence de cette discipline est souvent relégué en second plan et aucun dessin n'est venu interrompre le cycle des débats sur les offrandes. Les intentions de quelques dirigeants des clubs à redorer le blason des petites catégories s'intensifie à chaque assemblée générale pour qu'ensuite s'émousse ce vœu «trompeur», car en fait l'intention demeure focalisée sur ces teams «géants» aux pieds d'argile qui ne parviennent toujours pas à s'imposer dans le gotha du football national. L'Etat aura déboursé sans compter au profit des formations d'élite. Il pleuvait des subventions au niveau des wilayas principales du pays, mais il n'en était pas de même pour les titres !! L'argent, quoique indispensable, ne garantit pas à lui seul la longévité à la compétition. Des paramètres plus pédagogiques s'imposent pour coordonner les gestes sportifs. Sur un autre éclairage la donne relative au soutien des formations à moindre écho reste éclipsée par l'éternelle problématique des infrastructures et notamment les terrains de réplique. «On ne peut pas progresser ni s'aventure à aligner autant de formations si l'on ne dispose pas d'espaces aptes à les accueillir en vue d'une prise en charge adéquate répondant aux normes sportives», explique un formateur. Constantine qui s'arrache l'opow Hamlaoui peine à mettre sur pied d'autres catégories sous peine de les sacrifier au lendemain. C'est ainsi que la volonté des pouvoirs publics s'est élargie «sur papier». Il a été retenu la réalisation d'un stade olympique dont le projet a été approuvé par la centrale. Toutefois faudra t-il s'armer de patience : aucune étude préliminaire n'a encore livré l'épure initiale qui garantira cette attention au profit de la troisième ville du pays. Celle-ci peine à organiser une rencontre footballistique et s'excentre davantage des événements sportifs internationaux faute d'une infrastructure digne de ce nom. N. H.