Les quatre jours d'émeutes ayant secoué le pays pour dénoncer la cherté de la vie ont fait trois morts et 400 blessés, dont 300 policiers, a annoncé hier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia sur les ondes de la Chaîne III. «Le premier mort a été déploré à Aïn Lahdjel, dans la wilaya de M'sila. Il s'agit d'un jeune, tué par balle au moment où il tentait de faire intrusion dans un commissariat de police», a-t-il affirmé. «Le second a été enregistré dans la ville de Bousmaïl, wilaya de Tipasa. Il est mort à l'hôpital des suites de blessures», en précisant que «les conditions de cette mort restent à élucider». Le troisième décès a été enregistré à Tidjelabine (Boumerdès). La victime a été retrouvée calcinée dans un hôtel incendié par les émeutiers, a-t-il précisé. Dans l'est du pays, 17 personnes ont été blessées à Annaba, dont trois policiers touchés par les jets de pierres des manifestants, selon la Protection civile. M. Daho Ould Kablia a qualifié les actes des manifestants d'«agissements criminels à travers lesquels les jeunes se son attaqués à des édifices publics et ont pillé des commerces». Ces actes obéissent à des «instincts revanchards, ce qui n'a rien à voir avec les problèmes économiques», a-t-il ajouté. Pour conclure, le ministre a indiqué que les interpellations ont été entamées et que les tribunaux seront saisis à cet effet pour punir les auteurs de ces agissements. W. S.