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«Le soutien psychologique du malade chronique fait partie intégrante du traitement»
Selon Meriem Yousfi Hamada, psychologue et thérapeute de famille
Publié dans La Tribune le 09 - 01 - 2011


Photo : Riad
Par Amel Bouakba
L'accompagnement psychologique des patients atteints de maladie chronique n'est pas toujours à la hauteur, particulièrement pour les cancéreux qui subissent des traitements pénibles et contraignants. Pourtant, un soutien psychologique est nécessaire pour le malade chronique et son entourage. «Cela fait partie intégrante du traitement», nous explique Meriem Yousfi Hamada, psychologue et thérapeute de famille. En fait, les malades cancéreux ont besoin d'être accompagnés dans leur maladie et d'une prise en charge psychologique afin d'atténuer leur détresse et celle de leur famille et même de favoriser la guérison. Selon elle, «le patient cancéreux se trouve confronté tout au long de sa maladie à plusieurs étapes traumatisantes. A chacune de ces étapes, une prise en charge psychologique s'avère nécessaire». Ainsi, indique-t-elle, «lorsque la maladie apparaît, les familles sont éprouvées par la souffrance de leur proche et les réaménagements nécessaires aux changements imposés par la maladie». «L'annonce du diagnostic est la première étape. C'est un moment très difficile pour le patient. Annoncer un cancer entraîne un écroulement de l'illusion d'immortalité. Car le mot cancer est généralement associé dans notre inconscient à la mort, la souffrance, la maladie, la mutilation, l'incurabilité, l'isolement, l'ennemi intérieur. C'est de la qualité de l'annonce du diagnostic que dépendra celle de la relation médecin-patient et la compliance au traitement. Elle doit se faire dans une relation de confiance réciproque, dans le respect de la dignité du patient», poursuit-elle. Il faut savoir qu'un diagnostic grave difficile à entendre ne s'annonce pas n'importe comment ; c'est délicat et éprouvant ; il est important de se mettre à la place du patient. Malheureusement, déplore Mme Meriem Yousfi Hamada, «de nombreux malades ont témoigné de la brutalité des circonstances ou des mots avec lesquels Ils ont appris ce qui les concernait». Abordant les conséquences psychologiques d'une maladie aussi grave que le cancer qui peuvent miner la qualité de vie et l'estime de soi, notre interlocutrice indique que «le cancer pose de multiples problèmes psychologiques : au malade, à sa famille, mais aussi aux médecins et aux soignants. Il constitue pour le patient et sa famille une épreuve existentielle bouleversante». C'est pourquoi, affirme-t-elle, «il est important que le médecin soit formé à l'écoute et à l'information pour éviter les maladresses et permettre au malade et à sa famille de mieux accepter la condition.» Cela favorisera également l'évolution du patient face à sa maladie et aidera à nouer ce qu'appelle le Dr Paul Ricœur le «pacte de soins». Evoquant l'importance de la formation des équipes soignantes, elle fait part du lancement à Alger de ce qu'on appelle «une formation à l'écoute et au groupe Balint qui permet aux soignants d'être plus sereins face à l'annonce de la maladie et à sa prise en charge, mais malheureusement, elle n'a pas été généralisée, ni ouverte à tous les soignants», regrette-t-elle, insistant sur le rôle du soutien psychologique, car le malade a un immense besoin d'être accompagné psychologiquement tout au long de sa maladie. «Les traitements sont souvent lourds et mal vécus en raison des effets secondaires qu'ils impliquent et la souffrance morale associée. Ils peuvent être refusés par le malade si la relation de confiance n'est pas bien installée.» «L'étape de la surveillance n'est pas à négliger. Quand vient le temps de la surveillance, le malade va mieux, il n'a plus de tumeur ni de traitement, mais il est souvent victime de troubles anxio-dépressifs car il se sent face à un avenir inconnu, plus ou moins menaçant où la surveillance prend une importance capitale, mais où la relation avec le médecin n'est plus aussi constante. Là, il est intéressant d'aider le malade par une prise en charge psychologique spécifique», précise-t-elle, n'écartant pas un recours à la phytothérapie. «Cela peut être intéressant surtout qu'il permet au malade de ne pas être surmédiqué. Ainsi, le millepertuis ou Phyanxio l'aidera à mieux gérer ses états anxieux ainsi que ses états dépressifs», souligne-t-elle. Autre étape non moins importante qui nécessite beaucoup d'attention : «La rechute et son annonce, une phase très traumatisante pour le malade.» En somme, l'objectif de l'accompagnement psychologique du malade est de prévenir et de réduire autant que possible sa souffrance psychologique, d'améliorer sa qualité de vie, son adhérence au traitement et ses relations familiales ou amicales. Dans ce sens, Meriem Yousfi Hamada considère que «la communication est primordiale, car il s'agit de trouver les mots qui peuvent aider à soulager les maux, dans la dignité, le respect et l'honnêteté».


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