De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Au moins 800 habitations illicites ont été recensées dernièrement par les services compétents au chef-lieu de wilaya, a-t-on appris de sources concordantes. Ces bâtisses, réalisées sans permis de construire, ne répondent pas aux critères imposés par le foncier ni à la loi 08/15 portant régularisation des constructions «inachevées». Ainsi, le premier responsable de la ville aurait donné injonction aux services municipaux d'en dresser une liste exhaustive afin d'entreprendre dans les jours à venir les opérations nécessaires : la démolition ou le parachèvement selon la nature de la bâtisse concernée. La même source ajoute que certaines habitations ne sont pas occupées. Toutefois, les récentes émeutes qui ont éclaté à travers le pays ont mis en veilleuse cette action visant à mettre de l'ordre dans le tissu urbain comme consigné dans les textes élaborés par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Constantine demeure la wilaya la plus touchée par les constructions illicites et les bidonvilles. On en dénombre plus d'un millier, implantés en diverses communes. En dépit des opérations de relogement menées ces deux dernières années et qui ont vu un assainissement conséquent des assiettes occupées «clandestinement», le nombre des bidonvilles dans cette région reste alarmant. Et bien malin celui qui peut s'aventurer à dire que le clean urbain serait acquis en si peu de temps dans la troisième ville du pays. Le travail nécessite une vigilance accrue à commencer par celle des commissions de recensement chargées de mieux gérer la propagation des bidonvilles. L'équation relogement-démolition devrait être équilibrée car, le cas échéant, tout le parc immobilier ne suffira pas à contenir les milliers de taudis que renferme Constantine. D'où le travail de proximité des commissions souvent décriées par les familles non relogées. Le Bardo, l'avenue de Roumanie… restent des exemples éloquents.