Dans son rapport 2011 «Risque pays» publié, hier, la compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur Coface a maintenu le classement de l'Algérie à la note «A4» et à la note «B» pour l'environnement des affaires. Ainsi, en dépit des bons indicateurs économiques et politiques de l'Algérie, notamment en matière de réserves de changes, d'investissements publics, d'endettement extérieur, de stabilité politique et d'amélioration de la situation sécuritaire, la notation n'a pas changé par rapport à 2010. Ce sont les nouvelles mesures régissant les importations et les investissements en Algérie qui pénalisent les affaires en Algérie, selon l'assureur français. Les mesures restrictives visant les importations et les investissements étrangers introduits dans la loi de finances 2009, même si elles ont été légèrement assouplies par celle de 2010, semblent en effet, selon la Coface, «peu propices à l'amélioration du climat des affaires et du développement du secteur privé.» Ajoutons à cela «la forte dépendance» de l'économie à l'égard des hydrocarbures et la «fragilité de l'environnement des affaires, faiblement incitatif pour les firmes étrangères». Le déficit budgétaire, apparu en 2009, va perdurer en 2011, en raison de «la poursuite de la modernisation des infrastructures et d'une hausse des rémunérations de l'administration», souligne par ailleurs la Coface qui affirme cependant que les revenus pétroliers mis en réserve dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) «permettent de financer ces déficits» et observe également que le pays bénéficie d'«un endettement public modéré qui lui fournit une marge de manœuvre». En matière d'indicateurs économiques, la croissance du PIB est évaluée à 3,7% pour 2011, le solde public/PIB à - 4,5%, le solde courant/ PIB à 2,5%, et la dette extérieure/PIB à 3,4% et des réserves d'importations de 31,2 mois.