Photo : Riad Par Samir Azzoug Le Front des forces socialistes (FFS) ne participera pas à la marche du 9 février. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le premier secrétaire du parti, signataire du document, justifie cette défection par le fait que «dans l'étape actuelle, les priorités du FFS ne lui permettent pas de s'associer à la proposition d'un appel à une marche à Alger», sans donner plus de précisions. Toutefois, le parti d'Aït Ahmed relève «l'existence de convergences importantes [entre le parti et les organisations dites de la coordination nationale pour le changement et la démocratie] sur l'analyse de la situation politique du pays» et estime que «la concertation doit s'approfondir et s'intensifier et éventuellement s'élargir à l'avenir». La nouvelle coordination comprend essentiellement la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LAADH, aile Mustapha Bouchachi), le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Collectif des lycées d'Algérie (CLA), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et de la coordination des sections du Cnes. Des partis politiques se greffent sur cette démarche, comme le RCD, le MDS (aile Hocine Ali) le PLJ (Parti pour la justice et la liberté) plus une dizaine d'associations. La coordination ainsi formée fixe la date anniversaire de l'instauration de l'état d'urgence (1992), pour revendiquer sa levée ainsi que la libération des jeunes arrêtés lors des émeutes du 5 janvier dernier et l'ouverture des champs politique et médiatique. Se démarquant ainsi de cette démarche, le Front des forces socialistes, tout en remerciant les organisateurs de la réunion du 21 janvier pour leur invitation, soutient du bout des lèvres l'initiative tout en se donnant le choix d'autres formes de manifestation non encore révélées. «Le FFS respecte et défend l'autonomie de décision et d'action des organisations de la société civile», est-il mentionné dans le communiqué.