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Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, l'événement littéraire de la rentrée
Le livre publié aux éditions Julliard est sorti en France
Publié dans La Tribune le 01 - 09 - 2008


Synthèse de Tassadit Lazili
Ce que le jour doit à la nuit est le dernier roman de Yasmina Khadra (Mohamed Moulesehoul) paru aux éditions Julliard. Les spécialistes présentent le livre «comme un événement littéraire de la rentrée», a rapporté l'APS.
L'ouvrage relate une histoire d'amour impossible entre Younes, un jeune Algérien, et Emilie, une jeune Française. L'histoire d'amour se déroule durant la période coloniale, et le jeune Younes est partagé entre son amour pour Emilie et son désarroi face aux événements. L'œuvre de Khadra invite le lecteur à faire ce voyage d'amour et de la guerre de libération.
Dès les premières pages, l'auteur donne un avant-goût amer de cette union impossible et plonge son lectorat dans l'histoire de l'Algérie profonde au cours de l'époque coloniale. Dans les années 1930, Younes abandonne sa ville natale et se retrouve à Oran en compagnie de sa famille. Cette dernière ruinée, le père est obligé d'hypothéquer ses terres pour faire face à ce voyage. La famille «atterrit» dans un bidonville, Jenane Jato. Ne pouvant subvenir aux besoins de toute la famille, le père confie son fils à son frère, un pharmacien bien intégré, financièrement aisé et marié à une Française, Germaine.
Dans sa nouvelle famille, avec son oncle, Younes s'épanouit et apprend vite à lire et à écrire en fréquentant l'école française. Le jeune enfant mène une vie paisible et tranquille au sein de sa seconde famille, jusqu'au jour où son oncle est arrêté par la police pour ses activités nationalistes. Se sentant humilié, le pharmacien quitte Oran pour s'installer à Rio Salado, un petit bourg européen, situé près d'Aïn Témouchent. «C'était un superbe village colonial aux rues verdoyantes et aux maisons cossues. Rio Salado adorait taper dans l'œil, prendre sa revanche sur les pronostics qui l'avaient donné perdant sur toute la ligne», dit l'auteur à propos du village. Younes s'habitue à sa nouvelle vie et tout le village l'appelle Jonas. Rapidement, il se fait des copains et fera partie d'un groupe de trois amis qui deviendront inséparables. Une amitié forte et solide basée sur la complicité qui lie les quatre jeunes hommes, jusqu'au jour où la belle Emilie apparaît comme une déesse antique dans la vie des compagnons. La jeune Française devient le rêve secret de chacun d'eux. Quant à Emilie, son cœur penche et bat pour Younes, mais ce dernier hésite, ce qui pousse la jeune fille à épouser l'un de ces amis.
Au-delà de l'histoire d'amour qu'il nous présente, l'auteur met en exergue le trouble et le désarroi d'un personnage qui n'arrive pas à séparer sa vie privée et sentimentale des événements qui secouent son pays, notamment après le déclenchement de la guerre de libération nationale. «Il y avait trop, beaucoup trop de souffrance… Jenane Jato croulait sous le poids des rêves évaporés. Des gamins livrés à eux-mêmes tanguaient à l'ombre de leurs aînés, ivres de faim et d'insolation. Ils étaient des drames naissants lâchés dans la nature, repoussants de crasse et d'agressivité, il y avait dans leurs jeux terrifiants des élans exaltés, suicidaires à donner le vertige», écrit l'auteur. Le personnage de Khadra n'arrive pas à choisir son camp. Et c'est malgré lui qu'il hébergera et soignera, dans sa pharmacie, un officier de l'ALN blessé, qu'il fournira des médicaments et qu'il acheminera l'argent collecté pour «El djebha» (FLN).
A l'indépendance, Younes voit ses amis et les Européens partir pour la France. Et quarante ans après, il part pour Aix-en-Provence pour se recueillir sur la tombe d'Emilie, la femme tant aimée. Lors de ces moments de retrouvailles, Younes plonge dans ses souvenirs où il revoit Emilie, ses amis, les blessures et les amertumes encore vivaces, tout en se rappelant les liens d'amitié solides et forts.
Yasmina Khadra dirige actuellement le Centre culturel algérien de Paris, et nombre de ses romans ont été primés dans le monde entier. D'autres connaîtront une carrière cinématographique avec des adaptations au grand écran, comme l'Attentat qui a décroché le Prix des libraires 2006, ou les Hirondelles de Kaboul. Un distributeur américain s'intéresse actuellement au commissaire Brahim Llob, un personnage de Khadra, dont les aventures seront adaptées à la télévision. Morituri a déjà été porté à l'écran par le cinéaste algérien Okacha Touita. Le film a été projeté dans plusieurs villes du pays. Khadra est aussi l'auteur, entre autres, de A quoi rêvent les loups, les Sirènes de Baghdad. Son œuvre est traduite dans trente-quatre pays.


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