L'Agence nationale de l'emploi a signé, hier, avec le français Pôle Emploi, un programme exécutif bilatéral portant sur l'assistance dans la conduite du projet d'élaboration de ce qui est appelé : «Nomenclature algérienne des métiers et emplois (Name)». L'objectif recherché à travers ce programme est de définir les conditions dans lesquelles la partie française assure, au bénéfice de l'Anem, une assistance dans la conduite du projet d'élaboration de la nomenclature algérienne des métiers et emplois sur une durée de trois ans. A travers la signature de cet accord, la partie française s'engage, selon le programme d'exécution, «à assurer une assistance technique au projet algérien pour l'élaboration de la nomenclature et la méthodologie d'adaptation du répertoire opérationnel des métiers et emplois (Rome).» Pour la directrice générale de l'Anem, Mme Aziza Chibane, «la nomenclature algérienne des métiers et emplois constituera un référentiel national exhaustif sur les métiers et les emplois dont la vocation pour l'Anem est multiple. Elle servira de support à l'analyse qualitative et à la définition de profils d'offres et de demandes d'emploi déposées au niveau des agences de l'emploi locales. Elle renforce le langage commun que l'Anem doit entretenir avec ses partenaires pour intervenir avec efficacité sur un bassin d'emplois. Elle représente une source documentaire opérationnelle sur les contenus des emplois et des métiers pour les agents de l'Anem et constituera une banque de données mise à la disposition des institutions de recherche et d'information». La même responsable indiquera que «la durée de l'assistance de Pôle Emploi est estimée à trois ans». Le directeur général de Pôle Emploi, M. Christian Charppy, a soutenu que «la Name est un outil essentiel pour comprendre le marché de l'emploi». Et d'ajouter que «la France a mis cinq ans pour définir son référentiel national. Ce dernier a permis de faciliter l'accès à l'emploi et à aider les entreprises à pouvoir recruter». Le ministre du travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a déclaré, pour sa part, que «l'élaboration d'une nomenclature permettra de se doter d'un référentiel en matière d'offres et de demandes d'emploi favorisant une meilleure régulation du marché du travail». Il a par ailleurs défendu l'apport de l'expertise française dans la formation des cadres algériens appelés à poursuivre et finaliser l'élaboration de la nomenclature. A. Y. Louh défend les chiffres de l'ONS Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a défendu, hier, la fiabilité des chiffres officiels sur le taux du chômage en Algérie. «Les critères et les principes utilisés par l'Office national des statistiques sont identiques à ceux en vigueur en France», argue-t-il. Son message : pourquoi, ce qui est fiable en France ne le serait-t-il pas en Algérie ? Précision : «Les statistiques sur l'emploi en France sont élaborées chaque trois mois alors qu'elles sont annuelles en Algérie.» A. Y. L'ambassade de France consacre cinq millions d'euros par an aux formations «Nous consacrons une enveloppe annuelle de près de cinq millions d'euros», a indiqué l'ambassadeur de France à Alger, présent à la cérémonie de signature du programme exécutif bilatéral entre l'Anem et le Pôle Emploi. M. Driencourt dira que cette enveloppe est destinée à des formations professionnelles et à des formations pour la maîtrise de la langue française. Il a soutenu, par ailleurs, que «les deux sociétés, algérienne et française, sont confrontées aux mêmes préoccupations en matière d'emploi. Les agences de l'emploi ne sont pas créatrices d'emplois mais ont une vocation de service public, notamment au profit des jeunes sans qualification ou les diplômés qui arrivent sur le marché du travail». A. Y. Le chômage en Algérie touche davantage les diplômés Tout en défendant l'existence de similitudes entre le marché de l'emploi en Algérie et en France, le directeur général de Pôle Emploi, M. Charppy, a mis en avant une différence de taille. Selon lui, la tendance du chômage en Algérie concerne les diplômés contrairement à la situation en France où les diplômés de l'université accèdent facilement au marché du travail. A. Y.