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Des oasis artificielles pour verdir le désert
La Norvège et la Jordanie lancent le projet «forêt dans le Sahara»
Publié dans La Tribune le 25 - 01 - 2011


Synthèse de Hassan Gherab
Le Sahara forest project (projet forêt dans le Sahara) est une initiative voulue pour empêcher les populations vivant dans le désert de fuir vers d'autres régions moins arides, où les conditions sont moins difficiles. L'idée est de créer des oasis artificielles pour verdir le désert. Depuis peu, ce projet est soutenu par la Norvège, qui collabore désormais avec la Jordanie pour lutter contre l'avancée du désert engloutissant chaque année quelque six millions d'hectares.Grâce aux oasis artificielles et high-tech, qui viendraient exploiter l'énergie solaire et l'eau salée, le désert devrait être plus vert dans le futur. C'est l'objectif visé par la Norvège et la Jordanie, qui viennent de conclure un accord pour la création de ces oasis artificielles. Plusieurs études doivent être menées sur place, dans le désert, et des fonds pour un projet pilote ont été promis par les autorités du pays nordique.Un site de 200 000 mètres carrés à Aqaba, dans le sud de la Jordanie non loin de la mer Rouge, a été choisi pour faire des tests. Ce projet est porté par Max Fordham Consulting Engineers, cabinet d'ingénierie énergétique, Seawater Greenhouse, et Exploration Architecture, cabinet d'architecture spécialisé dans la bionique et l'ONG norvégienne Bellona. Le projet prévoit la création d'une centrale solaire à concentration (CSP pour concentrating solar power) ainsi que l'utilisation des technologies de Seawater Greenhouse (serre à eau de mer, qui va servir à fournir de l'eau douce). L'eau de mer s'évapore dans ces serres où sont cultivées des plantes. L'air humide est alors progressivement aspiré (les pompes sont alimentées par de l'électricité d'origine renouvelable qui peut être solaire, éolienne, marine, etc.) et la température dans la serre descend de 15 degrés par rapport à l'extérieur. Les plantes ont alors un environnement humide et moins chaud qui leur permet de se développer. Mieux, ce microclimat humide et modérément chaud permet une croissance très rapide des plantes. L'air humide aspiré passe entre des tubes d'eau de mer froide, la vapeur d'eau se condense et produit alors de l'eau douce pour l'irrigation des cultures, le nettoyage des miroirs de la centrale CSP et l'entraînement de la turbine électrique. Cette centrale convertit l'énergie solaire thermique en électricité d'origine renouvelable. La chaleur de l'air désertique est récupérée par un échangeur de chaleur pour préchauffer l'eau distillée par la serre. Cette eau est ensuite portée à ébullition par la concentration des rayons solaires grâce aux miroirs paraboliques de la centrale. La vapeur sous pression actionne alors la turbine pour produire de l'électricité qui alimente la centrale et les populations locales alors que les bassins de cultures intérieure et extérieure produiront de la nourriture et du biocarburant à partir d'algues. En plus d'assurer des emplois locaux, ces espaces verts permettront également de lutter contre
l'érosion et la désertification. En effet, comme seuls 10 à 15% de l'humidité de l'air est condensée, les terres environnantes pourront profiter de l'apport d'humidité portée par le vent et développer un couvert végétal. Cette végétation stabilise les sols et les protège de l'érosion éolienne et de la désertification. Dès lors, un microclimat plus humide et plus frais, grâce à ces oasis artificielles, à l'évapotranspiration et à l'ombre des végétaux, se développe et un nouveau écosystème, en compétition avec le désert, devrait alors s'établir et assurer l'essor d'une économie locale basée sur l'exploitation des ressources naturelles produites, gage de l'appropriation du projet par les populations et de sa durabilité. Les concepteurs de ce projet insistent par ailleurs sur le fait qu'en reverdissant les terres arides, cela permettra d'emprisonner du dioxyde de carbone, ce qui contribuera à la lutte contre le réchauffement de la planète et à l'instauration d'un développement durable dans les pays émergents.Le coût annoncé d'une oasis artificielle serait de 80 millions d'euros pour 20 hectares de serre et une centrale CSP de 10 mégawatts. Ce projet prend l'avantage sur d'autres projets, souvent titanesques, dont les coûts se chiffrent parfois en milliers de milliards de dollars et visant à exploiter l'énergie solaire des déserts ou à lutter contre la désertification.Une première démonstration du fonctionnement de l'oasis artificielle doit être faite en 2012. Mais des prototypes de fermes marino-solaires ont déjà été installés à Tenerife, Oman et aux Emirats arabes unis. On peut même déguster des laitues, concombres, courgettes et tomates qui y sont cultivés.


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