Photo : Riad Une bonne nouvelle pour les milliers de travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar soumis, depuis des mois, à un stress et à une torture morale des plus intenables. Lors du conseil d'administration tenu avant-hier, la direction d'ArcelorMittal a décidé de lancer le plan d'investissement global qui touchera presque toutes les installations vétustes, engageant 500 millions d'euros. Ainsi la cokerie, pomme de discorde entre l'employeur et le partenaire social, sera entièrement rénovée et 90 millions seront investis pour cette installation. Ce qui permettra aux 360 ouvriers réaffectés dans différents services de retrouver leurs postes et d'être ainsi rassurés sur la pérennité de leur emploi. Le haut-fourneau n°2 et l'agglomération seront réhabilités et mis à niveau pour égaler les performances des autres installations sur les sites étrangers du groupe ; ArcelorMittal déboursera pour cette opération 102 millions d'euros. Les aciéries vétustes qui ne sont plus en mesure de remplir leurs fonctions normalement sont, elles aussi, concernées, en plus de la mise en place d'une unité DRI, pour la coquette somme de 300 millions d'euros. En dehors de ces investissements directs qui prennent en charge le volet production et sécurité du complexe sidérurgique, ArcelorMittal et le groupe Sider ont décidé d'augmenter conjointement leur capital social respectivement de 105 et 45 millions d'euros. Autre importante décision qui aura un impact certain sur la production et des retombées économiques non négligeables sur toute la région, la remise en état de la ligne minière à partir des mines de l'Ouenza. Ces décisions, qui seront concrétisées sur le terrain, écarteront définitivement les doutes quant au départ de l'investisseur étranger et rassurent les quelque 5 300 travailleurs qui, ces derniers temps, s'inquiétaient pour leur avenir au sein du complexe sidérurgique.