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Les travailleurs d'ArcelorMittal d'Annaba menacent de reconduire la grève à partir du 1er mai Suite au retard dans la réalisation du plan d'investissement
Décidément, la grève n'est pas prête de s'arrêter au complexe sidérurgique d'ArcelorMittal, Annaba. Rappelons qu'une grève de 8 jours, des 7.200 salariés du complexe d'El Hadjar, avait été observée début janvier pour dénoncer le refus de la direction d'investir dans la rénovation de la cokerie (mise en chauffe depuis octobre dernier) dans le plan d'investissement. Cette grève a été ensuite suspendue après que le conseil d'administration de l'usine eut décidé d'inclure la rénovation de la cokerie dans le plan d'investissement qui s'étale jusqu'à 2014 et qui touchera toutes les installations. Il est à noter, dans ce sens, que, jusqu'à ce jour, ce plan d'investissement n'est pas encore lancé. Ainsi, le secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal Annaba, Smaïn Kouadria, a averti jeudi 8 avril, lors d'un rassemblement des travailleurs, devant la direction générale du complexe, que " si au 1er mai 2010 le plan d'investissement n'est pas lancé, nous nous mettrons en grève illimitée ". Les travailleurs du complexe d'El Hadjar, vont mettre donc leur menace à exécution, et vont paralyser une autre fois le complexe en cas de traîne dans le lancement du plan d'investissement attendu depuis plusieurs mois. Aussi, en menaçant de reprendre la grève, le syndicat cherche surtout à obliger l'employeur à lancer les investissements nécessaires pour réhabiliter et donner une seconde vie au complexe sidérurgique. D'un montant de 160 millions de dollars, ce plan d'investissement a été élaboré par ArcelorMittal Annaba, propriétaire à 70% du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Il prévoit, notamment, la réhabilitation des installations de production, le changement de la cokerie actuellement à l'arrêt, et le renforcement des capacités des hauts fourneaux. La majorité des installations du complexe sidérurgique, en exploitation depuis 20 ans, sont saturées, vétustes et représentent des risques latents d'explosion. Fin 2009, la direction du complexe avait ainsi décidé de fermer la cokerie pour des raisons de sécurité, après un rapport rédigé par des experts. En outre, le plan d'investissement réclamé par le syndicat vise à atteindre une production de 1,5 million de tonnes d'acier à la fin de l'année pour une capacité théorique totale de 2,2 millions de tonnes par an, contre quelque 750 000 tonnes en 2009.